Exceptionnel destin que celui de Jean Marie Lustiger, le juif qui devint cardinal. À 14 ans, en pleine Occupation, il se convertit au catholicisme contre l’avis de ses parents. Il perd sa mère en déportation et se déchire avec son père qui n’accepte pas son choix. Devenu curé, il se hisse soudain au sommet de la hiérarchie ecclésiastique grâce à Jean Paul II, avec lequel il se lie d’amitié. Mais en 1985, un couvent de carmélites polonaises s’installe dans les murs maudits d’Auschwitz, là où Giselle Lustiger a été gazée. L’évènement déclenche la plus grave crise entre juifs et chrétiens depuis la Seconde Guerre mondiale. Et c’est à ce prince de l’Église pas comme les autres qu’il revient de trouver une issue au conflit qui le bouleverse intimement.
Le comédien Laurent Lucas a été troublé par ce rôle : « Je connaissais peu le personnage, j’ai visionné des centaines d’interviews, enfermé dans ma chambre d’hôtel, tel un moine dans sa cellule. Au bout d’un moment, j’avais vraiment l’impression d’être lui, au point que je ne me regardais plus dans le miroir, pour ne pas chasser son visage de mon esprit. C’est la première fois que ça m’arrive. »[3]