Après avoir été active dans la résistance française, Louise Desfontaines est engagée par le SOE, un service secret britannique de renseignement et de sabotage, en tant qu'agent de la branche française.
Sa mission est d'exfiltrer un agent britannique géologue capturé par les Allemands alors qu’il préparait le débarquement sur les plages normandes (les caissons « Phoenix »). Pour le libérer avant qu'il ne parle, Louise doit constituer dans l'urgence un commando de femmes. Elle choisit Suzy, danseuse de cabaret qui sait charmer les hommes, puis Gaëlle, chimiste, spécialiste en explosifs et enfin, Jeanne, prostituée, capable d’assassiner de sang froid.
Parachutées, elles sont aidées par Maria, résistante juive italienne, opérateur radio.
La libération du géologue est un succès, mais il est demandé au commando de regagner Paris pour une ultime mission, l'assassinat du colonel Heindrich. Cette élimination est d'autant plus importante que, sous la torture, Pierre Desfontaines (frère de Louise et instigateur de la mission) révèle les secrets du géologue anglais. Failles et forces du caractère de ces femmes vont se révéler tout au long de cette mission.
Synopsis détaillé
1944. Après la mort de son mari résistant et communiste, Louise s’enfuit à Londres. Elle y retrouve son frère, Pierre, qui la recrute pour le SOE, le service secret de Churchill. Leur mission : libérer un géologue anglais, retenu prisonnier dans un hôpital normand. Louise s’entoure de Suzy, danseuse au passé trouble, Gaëlle, jeune chimiste, et Jeanne, prostituée condamnée à mort. En Normandie, Maria, Juive italienne, rejoint le commando, qui parvient à sauver le géologue, alors que l’officier S.S. Heindrich tentait d’obtenir de lui des informations sur le débarquement. Les femmes pensent rentrer à Londres quand Pierre leur apprend leur nouvelle mission : éliminer Heindrich, à Paris. Pierre, puis Gaëlle, sont arrêtés et torturés par Heindrich. Gaëlle, affaiblie, trahit ses amies. Celles-ci organisent un attentat contre Heindrich dans une station de métro. Suzy, son ancienne fiancée, sert d’appât. L’opération échoue : Maria est tuée, et Louise arrêtée. Grâce au cyanure de Louise, Gaëlle se suicide. Voyant sa sœur torturée, Pierre parle, puis se tue, empêchant Heindrich de vérifier ses aveux. Jeanne et Suzy préparent un piège pour Heindrich, qui s’apprête à rejoindre Rommel pour l’informer des détails du débarquement. Suzy se laisse tuer par Heindrich. Délivrée par Jeanne, Louise abat Heindrich à la gare. Jeanne, qui faisait diversion, est arrêtée. Après la guerre, à Londres, Louise apprend que Jeanne est morte en camp de concentration.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
D'après le réalisateur et coscénariste Jean-Paul Salomé, la source d'inspiration utilisée pour construire le scénario de ce film a été l'engagement dans la résistance, au côté de son frère Claude, de Lise de Baissac. Celle-ci, née à l'île Maurice et de nationalité britannique, était partie à Londres rejoindre son frère engagé au SOE. Comme le précise Jean-Paul Salomé, « le film n'est en aucun cas leur biographie »[12]. On peut estimer que le film est davantage fidèle au caractère de Lise de Baissac — réputée pour son sang-froid, sa prudence et son esprit de décision — qu'aux détails concrets de son engagement, qui incluait le sabotage et le renseignement, mais peu vraisemblablement des assassinats.
Les photographies des dossiers que le colonel Heinrich compulse, avant de trouver celui de Louise Desfontaines, sont celles de Marie-Madeleine Fourcade, par deux fois[13],[14].
La scène où l'on voit le colonel Heindrich arriver en voiture dans la cour intérieure du château de Saint-Germain-en-Laye a bien été tournée sur place. Les tournages dans les gares se sont déroulés à la gare d'Austerlitz en deux fois.