Vers 1000 : apparition des premiers documents écrits en latin en Hongrie. Ce sont des textes religieux et juridiques, rédigés dans les monastères. Le roi Étienne Ier laisse des Exhortations, adressées à son fils Emeric, deux codes juridiques et des fragments de correspondance, dont une lettre à l’abbé Odilon de Cluny.
1018 : après la conquête de la Bulgarie par Byzance, de nombreux lettrés bulgares se réfugient à Kiev. Ils y apportent leurs livres liturgiques et jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l’écriture cyrillique.
1027-1055 : le vizir du royaume de GrenadeHa-Naguid est aussi un remarquable poète, dont on garde 1742 poésies en hébreu. Il chante le vin, l’amour, la louange divine et ses victoires militaires, ainsi que les conseils donnés à son fils Joseph qui lui succédera en 1055[1].
1095–1116 : l’usage de l’écriture se répand en Hongrie sous le règne de Koloman, sous l’influence de l’université de Paris, où vont étudier de nombreux clercs hongrois. Rédaction de chroniques, de gestes, de codex et de nombreuses chartes.
Koryŏ (Corée) : le bouddhisme inspire l’éducation et les arts. L’industrie de la céramique produit des céladons remarquables, des poteries de grès gris-vert vernissées, encore très appréciés aujourd’hui.
En Chine, l'empereur Song Renzong (1022-1063) fonde des écoles de lettrés dans la capitale et les principales villes.
Le roi Rajendra IerChola de Tanjore emploie 400 danseuses sacrées (devadâsî) et six cents membres de diverses professions (tailleurs de pierre, peintres, prêtres, serviteurs, commerçants).
Ouvrages didactiques
Vers 1000 :
le Kitab al-Tasrif (en arabe كتاب التفسير, « La Méthode en médecine ») est une encyclopédie arabe de médecine et de chirurgie en 30 volumes, écrite aux alentours de l'an 1000 par Abulcasis.
le savant et historien persan Al-Biruni écrit une Histoire de l'Inde (Kitab fi Tahqiq ma li'l-Hind).
1044 : le Wujing Zongyao est un compendium militaire chinois écrit par Zeng Gongliang (曾公亮), Ding Du (丁度) et Yang Weide (楊惟德), dont les écrits ont ensuite influencé les écrivains militaires chinois.
1073 et 1076 : réalisation en Russie des recueils (Izbornik) de Sviatoslav, manuscrits enluminés d'une traduction slave d'un florilège d'extraits grecs.
Vers 1075 : les Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum (Annales de l’Église de Hambourg) sont complétés par Adam de Brême, qui décrit la Scandinavie, l’Islande, les Orcades, les îles Féroé et les Hébrides.
1075-1081 : Conseil et récits, ouvrage écrit par l’aristocrate byzantin Kékauménos.
Vers 1000 : rédaction en Scandinavie de la Völuspá « Les prédictions de la Voyante », texte cosmogonique de l’Edda poétique décrivant la création de l’univers et ses différents âges, puis prédisant sa destruction et le retour à un âge d’or.
1056-1057 : calligraphie de l’évangéliaire d’Ostromir, le plus ancien manuscrit russe daté.
1069-1070 : rédaction en 462 de l'Hégire du Kutadgu Bilig (Le livre de la sagesse), premier ouvrage islamique en turc par Yusuf Has Hajib, de Balasagun[22].
1076-1078 : Anselme, professeur à l’école de l’abbaye Notre-Dame du Bec, en Normandie, écrit le Monologion (terminé fin 1076) et le Proslogion (terminé en 1078) où il cherche à démontrer les raisons nécessaires à l’existence de Dieu par la dialectique et la rhétorique, notamment dans le deuxième chapitre du Proslogium, qui présente la théorie connue au XVIIIe siècle comme la preuve ontologique de l’existence de Dieu[23].
1086 : début de la réalisation du Beatus d'Osma, manuscrit enluminé espagnol (3 janvier où 3 juin)[24].
Les vitae des saints du centre de la Gaule sont réécrites au cours du siècle.
↑(en) Simon Eliot et Jonathan Rose, A Companion to the History of the Book, Oxford, John Wiley & Sons, coll. « Blackwell companions to literature and culture » (no 48), , 599 p. (ISBN978-1-4051-9278-1, lire en ligne)
↑Paul Lacroix et Ferdinand Seré, Le Moyen Age et la Renaissance : Histoire & description des mœurs & usages, du commerce et de l'industrie, des sciences, des arts, des littératures et des beaux-arts en Europe, vol. 2, Paris, Plon, (présentation en ligne)
↑Pierre Claude François Daunou, Journal des Savants, Éditions Klincksieck, (lire en ligne).
↑Stéphane Lebecq, Marchands et navigateurs frisons du haut Moyen Âge : Corpus des Sources écrites, Presses Univ. Septentrion, , 472 p. (ISBN978-2-85939-198-0, présentation en ligne)
↑Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga, Dictionnaire historique du Japon, vol. 1, Maisonneuve & Larose, , 2993 p. (ISBN978-2-7068-1575-1, lire en ligne)
↑Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Occident et Orient au Xe siècle : actes du IXe congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Dijon, 2-4 juin 1978, les Belles lettres, , 288 p. (ISBN978-2-251-63057-1, lire en ligne)
↑Tahar Bekri, Littératures de Tunisie et du Maghreb : essais ; suivi de, Réflexions et propos sur la poésie et la littérature, Harmattan, (ISBN978-2-7384-2816-5 et 2738428169, lire en ligne)
↑ a et bSeiichi Iwao et Teizō Iyanaga, Dictionnaire historique du Japon, Volume 2, Maisonneuve & Larose, (ISBN2-7068-1632-5, lire en ligne)
↑Jean-Claude Fredouille et R.-Michel Roberge, La documentation patristique : bilan et prospective, Presses de l'Université Laval, , 251 p. (ISBN978-2-7637-7395-7, lire en ligne)
↑Alain Couprie, Johan Faerber, Nancy Oddo et Laurence Rauline, Bescherelle Chronologie de la littérature française : du Moyen Âge à nos jours, Hatier référence & pratique, (ISBN978-2-218-97740-4, présentation en ligne)
↑Patrimoine littéraire européen, t. 4 : Le Moyen âge de l'Oural à l'Atlantique, De Boeck Supérieur, , 1166 p. (ISBN978-2-8041-1843-3, lire en ligne)
↑Laurence Rauline, Nancy Oddo, Johan Faerber, Alain Couprie, Bescherelle Chronologie de la littérature française : du Moyen Âge à nos jours, Hatier, (ISBN9782401060531, présentation en ligne)