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Le Lloyd's of London est un marché de l'assurance britannique créé en 1688[1], dans lequel des assureurs (les « membres ») qu'ils soient personnes physiques (traditionnellement connus sous l'appellation de Names (« noms »)) ou personnes morales se réunissent pour assurer des risques conjointement. Contrairement à la plupart de ses concurrents du marché de la réassurance, la Lloyd's n'est pas une société commerciale mais une bourse, établie légalement par le Lloyd's Act en 1871[2].
Son nom vient du fait que les membres de l'industrie du commerce maritime se rencontraient au Lloyd's Coffee House sur Tower Street pour y discuter entre eux de contrats d'assurance.
Le Lloyd's est dès son ouverture impliqué dans l’esclavage et génère six millions de livres [environ 500 millions d’euros aujourd’hui] de primes d’assurance par an en moyenne à la fin du XVIIIe siècle[5].
Dans bien des cas, les négriers jetèrent à la mer des esclaves malades pour toucher l'assurance. Les esclaves qui mouraient à bord n’étaient pas couverts par l’assurance au contraire de ceux jetés par-dessus bord « afin de protéger la sécurité du bateau », A Londres, où des esclaves tentaient régulièrement de s’enfuir des bateaux qui sont à quai, le café d’Edward Lloyd semble avoir été un lieu incontournable pour leur recherche. Celui-ci est régulièrement mentionné dans la London Gazette comme un lieu pour aller récupérer un asservi. Ainsi, en 1761, après deux évasions, une petite annonce est passée dans ce journal : « Quiconque pourra donner des informations sur les nègres précités à Gustavus Barton, au café de Lloyd, afin de les appréhender, recevra une récompense de quatre guinées ainsi que leurs frais[5]. »
L’institution présente des excuses officielles pour son rôle dans l'esclavage en juin 2020 à la suite des manifestations du mouvement Black Lives Matter et à des cations de vandalisme sur des statues à l'effigie de personnalités esclavagistes[5].
↑(en) Louise Armitstead, « Lloyd's of London appoints Inga Beale as first female chief executive in 325 years », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
↑(en) Maria Tadeo, « Lloyd's of London appoints first ever female chief executive Inga Beale – Business News – Business », The Independent, (lire en ligne)
↑ ab et c« Au Lloyd’s, marché britannique de l’assurance, une plongée dans les archives de l’esclavage », Le Monde.fr, (lire en ligne)