Après avoir étudié l’économie monétaire et financière en France et au Canada, Mahamane Ousmane revient au Niger en 1980.
En , il fonde le parti politique Convention démocratique et sociale (CDS) d’aspiration social-démocrate. Le , au cours de la première élection démocratique, il est élu président de la République avec 55,42 % des voix face à Mamadou Tandja[1]. Il doit rapidement faire face à une crise économique et sociale, ainsi qu'à la rébellion Touareg avec laquelle il signe un accord de paix le .
En , un retournement d’alliance le met en minorité à l’Assemblée nationale. En , il perd les élections législatives et nomme premier ministre Hama Amadou, un des principaux chefs du parti majoritaire dirigé par le futur président Mamadou Tandja.
Lors des législatives du , le CDS obtient 17 des 83 sièges de l'Assemblée nationale[1]. Ousmane, président du CDS, est ensuite élu président de l'Assemblée le [2]. Il est choisi comme candidat du CDS lors de la présidentielle de mais échoue au premier tour avec 17,43 % des voix. Son parti obtient 22 des 113 sièges lors des législatives de (17,36 % des voix) ce qui permet à Ousmane de rester à son poste de président de l'Assemblée[1] jusqu'en 2009.
Mahamane Ousmane est le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDR-Tchanji) pour l'élection présidentielle de 2020[4]. Il arrive en deuxième position au premier tour, avec 17 % des voix, derrière Mohamed Bazoum (39 %)[5]. Au second tour, il est battu par ce dernier, qui recueille près de 56 % des suffrages exprimés. Ousmane conteste ce résultat provisoire de la Commission électorale devant la cour constitutionnelle et revendique la victoire[6]. En juillet 2021, il dépose plainte contre l'État nigérien auprès de la Cour de justice de la CEDEAO en raison de violations des droits de l'homme lors du vote mais aussi de l'incompétence de divers organes comme la Cour constitutionnelle et la Commission électorale[7].
Rédaction LM, « Paris « s'interroge » sur la régularité de l'élection présidentielle au Niger », Le Monde, (lire en ligne).
Collectif, Tchad, Niger, escroqueries à la démocratie, Paris, Éd. l'Harmattan, , 111 p. (ISBN2-7384-4698-1, lire en ligne).
Abdoulaye Niandou Souley, « Démocratisation et crise du modèle compétitif au Niger », dans Les figures du politique en Afrique: des pouvoirs hérités aux pouvoirs élus, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 413-435.