Issu de la diaspora polonaise en France, Michieslazc Kokoczynski est fils d'une mère au foyer et d'un père commerçant[5]. Il fait ses classes supérieures au lycée Louis-le-Grand puis des études de lettres et de philosophie en Sorbonne au début des années 1930. Socialistepivertiste, il milite à la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste (LAURS) et écrit dans l’Université Républicaine, le journal de la LAURS, d’abord sous son nom, puis sous le pseudonyme de Michel Rouzé. Il se marie en avec Georgette Ango, militante anarchiste qui s'est engagée dans la guerre d'Espagne[6].
Il se marie a Hugette Dubois (1910-2002) et donne naissance a une fille, Michelle Kokoczynski le 5 août 1938.
Il est mobilisé en 1939. Fait prisonnier, il s’évade en 1942 et participe à la lutte clandestine, ce qui le mène, en 1943, à Alger où il est chargé de relancer la parution d’Alger républicain. Il en sera le rédacteur en chef jusqu’en 1947, à l'époque où le journal reçoit le soutien de l'agence de presse fédérant en majorité des journaux proches ou appartenant au PCF, l'Union française de l'information, cédant ensuite sa place à Boualem Khalfa, premier musulman à diriger la rédaction d'un grand quotidien. De retour en France, il devient, en 1948, rédacteur en chef adjoint du quotidien d’inspiration communiste Ce soir que dirige Aragon. Le journal cesse de paraître en et Rouzé, qui a déjà pris ses distances avec le communisme stalinien, s’éloigne également du journalisme d’opinion pour évoluer vers le journalisme scientifique.
[Laurens 2019] Sylvain Laurens, Militer pour la science : les mouvements rationalistes en France (1930-2005), Paris, EHESS, coll. « En temps & lieux » (no 84), , 244 p. (ISBN978-2-7132-2769-1, lire en ligne)