En 2016, Statistique Canada recense 7 140 personnes[2] dont la langue maternelle est le micmac et 8 870 personnes[3] qui savent parler la langue. En 2013, on recense 205 personnes parlant micmac aux États-Unis[4].
En 2021, le micmac est la langue maternelle de 6 495 personnes[5] au Canada.
Le , une loi est proposée par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour faire du micmac la « première langue » de la province. La loi est votée et entre en vigueur le [6],[7],[8]
L'origine des hiéroglyphes micmacs est un sujet de controverse. Une publication du gouvernement du Québec[9],[10] attribue l'écriture en hiéroglyphes des Micmacs à un missionnaire français, Chrétien Le Clercq. Celui-ci a dit avoir adapté des symboles, que des enfants traçaient sur des morceaux d'écorce d'arbre en tant qu'aide-mémoire, en un système adéquat pour l'écriture de prières. D'autres sources l'attribuent de façon improbable à une visite d'Égyptiens de l'Antiquité[11]. Une autre source porte à croire que cette forme d'écriture existait avant l'arrivée des Français et qu'elle est originale aux Micmacs[12].
Le père Pacifique (Henri-Louis-Joseph Buisson) a laissé des écrits sur la langue micmaque ainsi que dans cette langue. En 1906, il publie un almanach en langue micmaque et, plus tard, un catéchisme. En 1921, il publie avec difficulté un livre sur les hiéroglyphes micmacs.
Transcriptions alphabétiques pour le micmac
API
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Lexique
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Lieux en langue micmaque
Québec, du micmac Gepèèg (détroit, rétrécissement du fleuve)
Acadie, du micmac (hypothèse) algatig (lieu de campement)
Gaspésie, du micmac Gespegeoag (dernières terres acquises)
Restigouche et Ristigouche, du micmac Listuguj (désobéissance au père ou rivière se divisant comme la main) incertain
Cascapédia, du micmac Gesgapegiag (où s'élargit la rivière)
↑Jacques Maurais (directeur), « Les langues autochtones du Québec », sur Conseil supérieur de la langue française, Dossiers no 35, Gouvernement du Québec.
Christian Kauder, Manuel de prières, instructions et chants sacrés en hiéroglyphes micmacs. Sapeoig Oigatigen tan tetli Gômgoetjoigasigel Alasotmaganel, Ginamatineoel ag Getapegiemgeoel, vol. xii, Ristigouche, The Micmac Messenger, , 456 p. — Nouvelle édition, par le père Pacifique de Valigny, du manuel du père Kauder. La première édition a été publiée à Vienne en 1866.
(en) Peter Bakker, « Two Basque Loanwords in Micmac », International Journal of American Linguistics, vol. 55, no 2, , p. 258-261 (lire en ligne, consulté le )
(en) Peter Bakker, « The Language of the Coast Tribes is Half Basque : A Basque-American Indian Pidgin in Use between Europeans and Native Americans in North America, ca. 1540-ca. 1640 », Anthropological Linguistics, vol. 31, nos 3/4, , p. 117-147 (lire en ligne, consulté le )
(en) Trudy Sable et Bernie Francis, Language of this Land Mi'kma'ki, Cape Breton University Press, , 132 p. (ISBN978-1897009499)