En 1879 Nietzsche (âgé de 35 ans) est contraint par sa très mauvaise santéphysiologique, de quitter son emploi de professeur de philosophie de l'Université de Bâle. Il passe alors les vingt dernières années de sa vie à voyager en Europe, à la recherche de cadres de vie et de climat les plus propices à sa convalescence, et à la réflexion et composition de son œuvre philosophique. Il passe ses hivers sur la Côte d'Azur, entre Rapallo, Nice, ou Menton, et ses étés dans les Alpes suisses, à Saint-Moritz en 1879, puis il loue durant sept étés (1881, et 1883 à 1888) à la famille Durisch, une chambre modeste et austère du 1er étage de cette maison de Sils-Maria (qu'il nomme sa caverne) dans la vallée de l'Engadine, d’où il écrit à sa sœur Elisabeth Förster-Nietzsche désirer finir sa vie dans ce havre de paix, de forêts et de lacs d'Engadine (lac de Sils, lac de Silvaplana, lac de Saint-Moritz) ou tout l'invite à la méditation et à l'apaisement « De tous les endroits de la Terre, je me sens le mieux ici, en Engandine. », « Il y a certainement beaucoup de choses plus grandes et plus belles dans la nature, mais ceci est étroitement et intimement parent avec moi, j’y suis lié par les liens du sang, par plus encore »[3].
En avril 1888 Nietzsche est séduit par sa découverte de « la calme et aristocratique ville de Turin » en Italie. Il écrit à sa mère avoir trouvé là « son véritable bonheur » jusqu’à se qu'il sombre dans la démence en automne, jusqu'à la fin de sa vie en 1900.
Musée Nietzsche
En 1959 la maison est transformée en musée Nietzsche par quelques personnalités locales de la « Fondation de la Maison Nietzsche ». Il est officiellement inauguré le , pour la commémoration du soixantenaire de la disparition du philosophe. Les hôtels voisins Edelweiss de 1876 (et sa terrasse ou Nietzsche prenait plaisir à s'attarder) et hôtel Alpenrose (où le philosophe avait l’habitude de prendre ses repas à midi)[4] existent toujours.
La chambre du premier étage de Nietzsche est conservée dans son état austère original[5]. La bibliothèque du musée possède l'une des plus importantes et rares collections du monde de plus de 4500 ouvrages multilingues sur le philosophe, dont trois dons de collections : les collections d'Oscar Levy (premier traducteur en anglais de Nietzsche), d'Hans Erich Lampl (chercheur de Nietzsche), et d'Albi Rosenthal (libraire antiquaire). Le musée expose également une importante collection d'objets, de meubles de son logement à Bâle, de documents de sa vie et de son oeuvre, photographies, textes, manuscrits, lettres, bustes, musique, ouvrages publiés par Nietzsche, spécimens littéraires rares... Le musée expose temporairement également des œuvres d'art moderne et d'art contemporain d'artistes régionaux locaux, ou en rapport avec le philosophe...