Nataša Mićić naît le à Užice ; son nom de jeune fille est Nataša Jovanović. Elle suit les cours de la Faculté de droit de l'université de Belgrade puis, au début des années 1990, elle devient greffière de tribunal d’Užice[1]. Elle quitte son poste en 1998 pour entamer une carrière d’avocate. La même année, bien qu’elle ait alors presque 33 ans, elle contribue à fonder le mouvement estudiantin Otpor, dont elle est l'un des porte-parole et l'un des conseillers juridiques.
À cause de la tension croissante entre le DSS et le DOS, Dragan Maršićanin démissionne de son poste le . Mićić le remplace alors comme présidente de l’Assemblée nationale et présidente du comité constitutionnel[3].
À la fin du mandat de Milan Milutinović à son poste de président de la république de Serbie et après l’annulation de deux élections présidentielles (due au fait que la participation n’atteignait pas 50 %), elle devient présidente de la République par intérim le ; elle a l’obligation constitutionnelle d’organiser d’autres élections dans les 60 jours après sa prise de fonction mais elle refuse de le faire, ce qui lui vaut à l'époque de nombreuses critiques.
Après l’assassinat de Zoran Đinđić le , elle proclame l’état d’urgence. En mai de la même année, la situation s'est calmée et l’état d’urgence est levé. Le , six mois après le délai prévu par la constitution, elle fixe la date des élections présidentielles au [4]. Elle subit alors de constantes pressions parlementaires à la suite d'un scandale impliquant la parlementaire DOS Neda Arnerić.
Le , la coalition DOS se retrouve sans majorité parlementaire pour la première fois en trois ans. Une procédure de défiance est entamée envers la présidente du parlement Nataša Mićić[5]. La discussion parlementaire sur le sujet se termine le mais le vote de la motion de défiance est repoussé de deux semaines. La dissolution de l'Assemblée le et l’organisation d’élections législatives pour le rendent la motion obsolète.
À l'assemblée, elle est toujours inscrite au groupe parlementaire du LDP[2]. Elle participe aux travaux de la Commission des droits de l'Homme et des minorités et de l'égalité des sexes[16] et, en tant que suppléante, à ceux de la Commission des affaires étrangères[17] et de la Commission de la diaspora et des Serbes de la région[18].
Vie privée
Nataša Mićić est mariée à Miodrag Mićić, membre du GSS, et mère d'un enfant. En mars 2006, son mari fait la une des journaux pour avoir menacé Nenad Kovačević, un journaliste du quotidien Danas[19].