Les limites communales de Oujhorod et celles de ses communes adjacentes.
Histoire
Oujhorod et la Transcarpathie ont fait au cours du XXe siècle partie de divers États, et leurs habitants exposés à de nombreux déplacements de frontières et changements de citoyenneté.
Des recherches archéologiques ont montré que le château d'Oujhorod, bâti au tournant des VIIIe au IXe siècles, est ensuite devenu une importante forteresse de la Grande-Moravie sous le règne de Svatopluk Ier. Des chroniques témoignent pour la première fois de l'existence du château en l'an 903 (une autre date plus controversée est l'année 872). Du Xe au XIe siècle, Oujhorod était l'avant-poste du sud-ouest de la Rus' de Kiev et de son héritière la principauté de Galicie.
La présence d'une communauté juive à Oujhorod, (Ungvar lors de l’appartenance à ), date probablement du XVIe siècle sous l’empire austro-hongrois où un centre d’études juives est reconnu de par la présence de nombreux référents rabbiniques[1].
Juifs d'Ungvar où résidaient 7 357 d'entre eux (1930)
.
Dès l'annexion par la Hongrie, les autorités mettent en place une législation anti-juive contre la population juive[3], qui représente le tiers des habitants de la ville[4]. Un ghetto est créé dans la ville en , préalable à la déportation de 25 000 Juifs membres de la communauté juive d'Oujhorod et de ses environs vers Kamianets-Podilskyï (Kamenetz-Podolsk) où ils sont exterminés par les Einsatzgruppen.
Depuis , Oujhorod fait partie de l'Ukraine indépendante et l'église grecque-catholique ruthène, interdite pendant la période soviétique, retrouve la liberté de culte. En 2002, Oujhorod devient le siège de l'éparchie grecque-catholique ruthène de Transcarpathie, avec le titre épiscopal d'« évêque de Mukačeve des Ruthènes ». L'église orthodoxe ukrainienne y a également une éparchie avec le titre épiscopal d'« évêque de Khoust et de Zakarpathie ».
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[5] :
Le taux de natalité s'élevait à 12,3 pour mille (1 412 naissances) en 2012, contre 12 pour mille (1 385 naissances) en 2011. Le taux de mortalité s'élevait à 10,4 pour mille (1 199 décès) en 2012, contre 10,3 pour mille (1 187 décès) en 2011. Le solde naturel était donc positif et s'élevait à 1,7 pour mille en 2011 et 1,9 pour mille en 2012.
Structure par âge
0-14 ans : 17,2 % (10 054 hommes et 9 433 femmes)
15-64 ans : 71,0 % (37 923 hommes et 42 750 femmes)
65 ans et plus : 11,8 % (4 757 hommes et 8 686 femmes) (2016, officiel)
↑PRECLÍK, Vratislav: "Profesor Masaryk a Podkarpatská Rus právě před sto lety" (Professor Masaryk and Subcarpatian Russia just hundred years ago), in Čas: časopis Masarykova demokratického hnutí, leden - březen 2019, roč.XXVII. čís. 125. ISSN 1210-1648, str.18 – 23
↑Décret du 12 juillet 1941 : Dictionnaire de la Shoah, p. 312
↑« Uzhgorod », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )