Philippe Richelle, auteur de BD relativement prolifique (environ 70 titres en français début 2020) a notamment été primé au Festival d'Angoulême 2002[1] et dans d’autres festivals en France, a reçu deux prix belges, et a été honoré au Canada (Bédélys d’Or du Salon du livre de Montréal)[2].
Plusieurs de ses séries sont traduites à l’étranger (Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Belgique néerlandophone[3]).
À la même époque, il cosigne avec Jean-Michel Beuriot un autre one shot, Belle comme la mort, polar romantique et désenchanté qui fera, des années plus tard, l’objet de deux rééditions.
En 1998, il lance chez CastermanLes Coulisses du pouvoir, avec Delitte. Une série politico-policière qui, pour la première fois, explore avec réalisme les rouages de la politique. En 2002, la série sera récompensée par le prix Saint-Michel du meilleur scénario[5].
Toujours chez Casterman, il lance avec son complice Beuriot la saga Amours fragiles qui aura les honneurs d’une prépublication dans les derniers numéros d’ (À suivre). Grande fresque historico-romanesque qui s'achève au 9e tome en 2023[9],[10],[11],[12],[13], la série relate avec nuance et sensibilité le deuxième conflit mondial depuis l’avènement du nazisme, en 1933, jusqu’à sa chute, à travers l’histoire d’amour d’un jeune Allemand érudit et antinazi avec sa voisine juive, Katarina.
Le premier tome (Le Dernier Printemps) a obtenu le prix du jury œcuménique à Angoulême 2002[1] et une nomination (la même année) au prix du meilleur scénario, ainsi que le Bédélys d’Or du Salon du Livre de Montréal, récompensant le meilleur album francophone de l’année 2001.
Toujours chez Casterman, il cosigne ensuite avec Pierre Wachs le diptyque Opération Vent Printanier, nom de code de la tristement célèbre rafle du Vel’ d’Hiv'…
En 2006, Philippe Richelle publie chez Glénat la série Secrets bancaires, dans laquelle il explore les dessous noirs de la finance internationale. Pierre Wachs et Dominique Hé se relaient pour la partie graphique.
Après huit tomes, la série se prolonge sous un autre titre, Secrets Bancaires USA, avec le seul D. Hé au dessin.
En 2013, Philippe Richelle lance chez Glénat une grande série-concept, Les Mystères de la République, portée par le talent graphique de Pierre Wachs, Alfio Buscaglia et François Ravard, et déclinée en 3 cycles de 5 tomes chacun. Il y conjugue ses passions pour l’Histoire, le polar et la politique. À travers des intrigues policières, il revisite l’histoire de France des années 1930 à la fin des années 1960, s’inspirant librement de faits réels. La série arrive plusieurs fois en tête des ventes hebdomadaires et devient rapidement un succès de librairie. En 2024, les ventes dépassent les 300 000 exemplaires[15].
En 2017, avec Pierre Wachs, il s’attaque à un sujet moins contemporain : Les Guerriers de Dieu, évocation en 5 volumes des guerres de religion en France au XVIe siècle, depuis la fin du règne d’Henri II jusqu’au massacre de la Saint-Barthélemy.
En 2019 avec son fidèle compagnon de route Jean-Michel Beuriot, il signe chez Casterman un one shot intitulé Voltaire, le culte de l’ironie, récompensé par le prix Montesquieu Spécial BD[16]. La même année, il publie le premier opus d’Algérie, une guerre française, avec son complice Alfio Buscaglia à la palette. Le deuxième tome sort en . Trois autres volumes compléteront la série.
De 2021 à 2024, il écrit une nouvelle série-concept chez Glénat, Affaires d’État, avec Alfio Buscaglia, Régis Penet et Pierre Wachs, qui est déclinée en 3 cycles de 4 tomes chacun[15].
Vie privée
Philippe Richelle réside à Marchin dans la province de Liège en Belgique[17].
Le Wagon rouge, avec Éric Gorski, Casterman, 1998 (ISBN2-203-38901-X).
Les Coulisses du pouvoir (scénario, ainsi que dessin t. 7-8), avec Jean-Yves Delitte (t. 1-6 et HS), Casterman, collection « Ligne rouge » (t. 5-8), 8 vol., 1999-2008.
↑A.Du, « Marchin: le scénariste Marchinois, Philippe Richelle, a intégré le top 15 des ventes de BD en France », Sudinfo, (lire en ligne, consulté le ).
↑Henri Filippini, « Amours fragiles, t.3 : dans l'Allemagne d'Hitler », dBD, no 16, , p. 14.
↑Jean-Michel Beuriot et Philippe Richelle (interviewés par Morgan Di Salvia), « Beuriot et Richelle : « La banalité est beaucoup plus terrifiante que l’horreur exubérante et débridée » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Francis Matthys, « Katarina dans la Tourmente », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
Luc Courtois, Du régional à l'universel. : L'imaginaire wallon dans la bande dessinée., Louvain-la-Neuve, Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean-François Humblet, , 310 p. (ISBN978-2-9600072-3-7 et 2960007239, OCLC1075833932), p. 247lire sur Google Livres
Philippe Richelle, Pierre Wachs, Alfia Buscaglia et François Ravard (interviewés par Damien Perez), « Case à case : Un belge met Marianne à nu - Entretien avec Philippe Richelle, Pierre Wachs, Alfia Buscaglia et François Ravard », Casemate, no 60, (ISSN1964-504X).
Philippe Richelle (interviewé) et Philippe Peter, « Algérie : une guerre française, un monde en déliquescence », dBD, no 133, , p. 42-45.
Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot (interviewés par Paul Giner), « Case à case : Quand Voltaire sentait le roussi - Entretien avec Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot », Casemate, no 127, (ISSN1964-504X).