Il est président du tribunal de Bordeaux en 1815. Hostile à l'Empire, il se rallie aux Bourbons, à la Restauration.
Biographie
Pierre-Denis, comte de Peyronnet, est le « fils de messire Jean-Louis Peyronnet, écuyer, président trésorier de France honoraire au bureau de finances de Guyenne, et de dame Rose Beau, de la paroisse de Puypaulin ». Son père, qui avait acheté peu de temps avant 1789 une charge de secrétaire du roi, conférant la noblesse, périt sur l'échafaud durant la Terreur.
Après des études de droit chez M. Ferrère, il est reçu avocat en 1796, tout comme son ami d'enfance puis rival politique le vicomte de Martignac.
Aux côtés de celui-ci, il est membre de la Société des Vaudevillistes de Bordeaux[1].
Il est nommé, le , président du tribunal de première instance de Bordeaux, puis, un an plus tard, procureur général à Bourges.
Élu, le , député du grand collège du Cher, il s'installe à Paris. Nommé procureur général à la cour royale de Rouen, il est appelé, le , à prendre le portefeuille de la Justice.
Le , le roi Louis XVIII le crée comte, tout comme ses collègues Villèle et Corbière, et place dans ses armes une épée, avec la devise : « Non solum toga ». Il est également nommé, la même année, officier de la Légion d'honneur.
Du au , il remplit l'intérim du ministère de l'Intérieur. Réélu le député du Cher, et député de la Gironde, il opte pour la Gironde.
Le comte de Peyronnet.
Membre du Conseil privé, il est fait grand officier de la Légion d'honneur en 1825.
Il occupe encore le ministère de l'Intérieur par intérim du au , et du au . Le roi Charles X le nomme pair de France le , et il quitte le ministère de la Justice le lendemain.
Le , enfin, il revient au pouvoir en devenant ministre de l'Intérieur pour la quatrième fois, poste qu'il occupa jusqu'à la chute du régime.
Enfermé au fort de Ham, il obtient la remise de sa peine le , à la faveur de la grâce collective décidée à l'instigation du premier ministère Molé. Il retourne dans son château de Saint-Louis-de-Montferrand pour exercer pleinement sa passion pour la poésie.
Mesures
Le comte de Peyronnet a défendu au parlement les principales mesures suivantes :
Le projet de loi sur la liberté de la presse, en 1822
Président du Tribunal civil de Bordeaux : 1814-1820
Député du Cher : 1820-1823
Député de Gironde : 1824-1827
Pair de France : 1828-
Garde des Sceaux : 1821-1828
Ministre de l'Intérieur : 1822, par intérim en 1825, 1826, du à
Œuvres
Esquisse Politique (1829)
Pensées d'un Prisonnier (1834)
Satires (1854)
Histoire de France (1855)
Notes et références
↑On trouve de longs détails sur la Société des Vaudevillistes de Bordeaux, et de nombreuses pièces de vers de Jean-Baptiste Sylvère Gaye de Martignac, de Pierre-Denis de Peyronnet et de leurs confrères avocats, dans un ouvrage de Henri Chauvot, avocat : le Barreau de Bordeaux, de 1775 à 1815. (Paris, A. Durand,1856, in-8), p.530-577. Le Règlement et prospectus de la Société, mis en vers, par Jean-Baptiste Sylvère Gaye de Martignac, p.609-616.