Pierre Decouz — que l'on trouve parfois sous la forme Decoux — naît le à Annecy, dans le duché de Savoie[1],[2]. Il est le fils de Jacques Joseph Decouz et de Jeanne Françoise Chabal[2]. Il a pour frères Joseph, Sigismond et Etienne, tous trois également militaires et morts au combat[1].
Le , il devient adjoint à l'adjudant-général Rambeaud, et il passe en cette qualité à l'armée d'Orient en 1798. Le , il est nommé capitaine adjoint à l'état-major du général Lannes, et il se distingue le à la bataille d'Aboukir. Il est élevé au grade de chef de bataillon provisoire par le général Bonaparte, chargé des détails de la division Lannes le puis il devient aide de camp du général Friant en . Il reçoit son brevet d'adjudant-commandant le , des mains du général Menou, et à son retour d'Égypte, il est nommé chef d'état-major de la 7e division militaire le .
Le , il est employé à la brigade Petit, et le , il chasse l'ennemi de l'île Stadt-Aue dans laquelle il s'empare d'un grand nombre de pièces d'artillerie et de 600 prisonniers, parmi lesquels se trouve le commandant d'un régiment d'artillerie de marine, le colonel de Saint-Julien. L'Empereur le nomme alors général de brigade le , et commandeur de la Légion d'honneur, ainsi que chevalier de la Couronne de fer le de la même année. Le , il est employé à l'armée de Naples et Murat lui confie en , la surveillance du port d'Otrante et de la côte voisine. Le , il prend le commandement de la 3e brigade du corps d'observation de l'Italie méridionale sous Grenier, et le , il est employé à la 1re division du corps d'observation d'Italie.
Le , il est nommé major du 1er régiment de chasseurs à pied de la Vieille Garde, et le , il commande la 1re brigade de la 2e division d'infanterie de la Jeune Garde du général Barrois. Sa conduite à Lützen et à Bautzen le fait nommer général de division le . Le suivant, il prend le commandement de la 51e division d'infanterie du 14e corps de la Grande Armée sous Gouvion-Saint-Cyr, et il sert à Dresde le . Le même jour, il prend le commandement de la 3e division de la Jeune Garde à la place de Delaborde, puis le il sert sous Oudinot, et il participe à la bataille de Leipzig du 16 au . Commandant la 2e division de la Jeune Garde le , il passe sous le commandement de Ney le .
Il défend avec non moins de courage le sol français en 1814, mais blessé grièvement de 2 coups de feu en pleine poitrine à Brienne le , il se fait transporter mourant à Paris, où il meurt le suivant. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[3].
Famille Decouz
Pierre Decouz épouse à Grenoble, la fille d'un ancien juge de paix de Paris. Il est propriétaire du château de Carron à Francin, en Savoie. La demeure appartient toujours à ses descendants.
Écartelé, le premier d'argent au croissant de sable surmonté d'un cœur de gueules, au comble d'azur chargé de trois étoiles d'or posées en fasce ; le deuxième des barons militaires ; le troisième d'azur à la forteresse d'or maçonnée et brêchée de sable, baignée d'une mer d'argent ; le quatrième à la momie d'or en rencontre, posée en pal, accompagnée à dextre de six fers de lance, deux, deux et deux, d'argent, et à sénestre de même.[5],[6],[7].
Pierre Decouz par lui-même, Soldat de la Révolution et général d'Empire, par Maurice Messiez, Édition Les Savoisiennes-Curandera, 1989.
Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 304-305