La place a été ouverte en 1822 sur les terrains de l'enclos Saint-Lazare. La nouvelle place reçut en 1825 le nom de « place Charles X » en l'honneur Charles X, qui était alors roi de France. Le monarque donnait également son nom à la grande rue projetée pour traverser le nouveau quartier du sud-ouest au nord-est. Après les Trois Glorieuses, en 1830, les deux odonymes sont remplacés par ceux de « rue La Fayette » et « place La Fayette », du nom du marquis de La Fayette, héros de la guerre d'indépendance des États-Unis, encore vivant lorsque la décision est prise.
En 1842, un nouveau revirement attribue à la place le nom de « place Bossuet », pendant quelques années, pour rendre hommage à Bossuet, évêque de Meaux. Rapidement, le parvis de l'église Saint-Vincent-de-Paul retrouve le nom de « place La Fayette ».
La place est un ensemble réalisé par l'architecte Achille Leclère sous la Restauration. Face à l'église Saint-Vincent-de-Paul, on peut observer des immeubles classiques qui se suivent, du no 1 au no 7 inclus, seul le no 6, manufacture de pianos datant de 1850 devenue Caisse d'Épargne et remaniée, rompt cette unité par sa protubérance et son décor.
Appelée « place La Fayette » ou « carrefour La Fayette », elle fut finalement baptisée « place Franz-Liszt » en 1962[3].
Cette place a été « croquée » par le célèbre auteur de bandes dessinées, Jacques Tardi.
Bolek, « résistant urbain » et « camelot de la culture » y occupe à présent un kiosque, une « minuscule tour verte[4] » où il vend des livres.
Emplacements non localisés
No ? : au milieu du XIXe siècle, le chirurgien, professeur de médecine et académicien Gustave Monod (1803-1890) et son épouse Jane établissent ici leur domicile familial définitif, après avoir habité au faubourg Saint-Martin et rue Bleue[5].
Notes et références
↑Bernard Stéphane, Dictionnaire des noms de rues, Paris, Mengès, , nouvelle éd. (ISBN978-2-8562-04-832), p. 271
↑« Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute », Exelsior, (lire en ligne).
↑Jean-Marie Cassagne, Paris : dictionnaire du nom des rues, Parigramme, (ISBN978-2-84096-764-4), p. 214.
↑Ewa Dolowski, « Les sept vies de Bolek, kiosquier, peintre et “résistant urbain” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gustave Monod, Jane Monod, née Good. Souvenirs recueillis par son mari pour sa famille, 1885, p. 34 (en ligne).