Mais il est battu au second de tour des présidentielles le 15 juin 1969, par l’ancien Premier ministre de De Gaulle, Georges Pompidou, qui devient président de la République avec 58,2% des voix, soit environ 11 millions de voix.(*)
La présidence de Georges Pompidou est aujourd’hui quelque peu oubliée. Cela s’explique par sa brièveté, certes, mais aussi parce qu’elle figure comme une continuation de l’élan fondateur gaulliste.
Cependant, en choisissant comme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, le pouvoir s’oriente vers une certaine modernisation. Il ne peut être aveugle aux demandes de changements que portaient mai 68.
Il sera remplacé par un autre « baron » du gaullisme plus conservateur, Pierre Mesmer, le 5 juillet 1972.
Une politique d’expansion
Le pouvoir, qui bénéficie d’une croissance économique importante (6,6% en 1973), décide de mener une politique de restructuration et de regroupement d’entreprises pour faire face à la concurrence étrangère.
Une politique de construction d’infrastructures est en outre initiée.
On décide par exemple de construire la première ligne TGV entre Paris et Lyon.
Pour répondre au développement de la voiture, quatre-cents kilomètres d’autoroutes sont mises en chantier.
Georges Pompidou veut d’ailleurs adapter Paris à l’automobile : le périphérique est inauguré le 25 avril 1973.
Un grand plan autoroutier pour Paris est établi : il prévoit un maillage serré de la capitale. Les voies sur berge sont construites mais la construction des autres voies sera abandonné par le président suivant.
Même idée de modernisation, domaine différent : la culture.