Ses performances remarquées en club l'amènent à être appelé régulièrement en équipe de France de 1965 à 1973 en tant que demi de mêlée titulaire formant la charnière de cette dernière avec Jean Capdouze. Il participe à deux reprises à la Coupe du monde en 1968 et 1970, prenant une part active avec Jean Capdouze et Georges Aillères au beau parcours de la sélection en 1968 les emmenant en finale, perdue contre l'Australie. Sous ce même maillot bleu, il connaît des victoires contre les meilleures sélections du monde : l'Australie, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et le pays de Galles.
Après sa carrière sportive, il devient l'entraîneur de l'équipe de France entre 1978 et 1981 où il connaît les derniers succès de la sélection française contre l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Biographie
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« Excellent défenseur et stratège », un auteur estime cependant en 1984 qu'il lui manque « la grande accélération, celle qui décide de tout, pour égaler les plus huppés à sa place de prédilection »[3].
Technicien en aéronautique, une source indique en 2011 qu'il vit en « Ariège, près de Suc »[4].
En mai-, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisent la quatrième édition de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée en 1954 sous l'impulsion de l'ancien président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Ce concept est maintenu depuis à intervalle irrégulier avec ces quatre mêmes nations. Roger Garrigue est sélectionné, au sein de cette sélection entraîné par entraînée par Jep Lacoste, au poste de demi de mêlée par Antoine Jimenez pour cette édition aux côtés de ses coéquipiers saint-gaudinois Jean-Pierre Lecompte, Henri Marracq et Victor Serrano[5].
R. Garrigue prend part au poste de demi de mêlée au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande le au Carlaw Park en banlieue d'Auckland devant près de 18 000 spectateurs[6]. L'adversaire néo-zélandais perd dès la 12e minute leur joueur Brian Lee, expulsé définitivement pour une manchette sur André Ferren, et dut évoluer en infériorité numérique toute la rencontre[6]. Le demi d'ouverture français Jean Capdouze livre alors un duel de buteurs contre son homologue Ernie Wiggs avant de marquer un essai à la suite d'une relance de Jean-Claude Cros et d'une percée de Jean-Pierre Lecompte épaulé par Michel Molinier pour emmener J. Capdouze à marquer entre les poteaux[6]. Dès lors, malgré une supériorité en mêlée fermée des Néo-Zélandais, la France conserve son avance jusqu'à la fin du match pour s'imposer 15-10[6].
La seconde rencontre face à la Grande-Bretagne s'avère être décisive pour une place en finale à la suite de la défaite de cette dernière face au grand favori australien[7]. Programmée en Nouvelle-Zélande, les deux équipes s'affrontent le au Carlaw Park devant près de 15 000 spectateurs[8]. Un temps pluvieux sévit sur la pelouse qui rend impossible la tenue d'un jeu ordonné. Devant cette difficulté, les Britanniques mènent 2-0 à la mi-temps sur une pénalité de Bev Risman[8]. Mais la seconde mi-temps tourne à l'avantage des Français forts d'un pack d'avants dominant et du jeu au pied de Jean Capdouze, R. Garrigue et Jean-Pierre Clar, ils parviennent à s'imposer sur un essai de Jean-René Ledru pour porter le score final à 7-2[8]. La France se qualifie pour la finale pour la seconde fois de son histoire après l'édition de 1954.
Pour la troisième rencontre de poule, la France va sur les terres australiennes après deux rencontres en Nouvelle-Zélande, celle-ci oppose les deux équipes qualifiées pour la finale le , la France et l'Australie. Afin de mieux préparer la finale qui se déroule deux jours après cette rencontre joué au Lang Park de Brisbane, les deux équipes font tourner leurs effectifs où R. Garrigue est mis au repose et est remplacé par Marius Frattini[9]. Ce match s'achève sur un score sévère pour la France qui est nettement battue 37-4 et amène l'Australie à se poser comme le grand favori de la finale[10],[11].
R. Garrigue se trouve dans le treize titulaire à la charnière avec Jean Capdouze pour cette finale qui se déroule le au Sydney Cricket Ground devant près de 54 000 spectateurs[12]. Dans un stade acquis à sa cause, l'Australie, dirigée par la charnière Billy Smith et Bob Fulton, réalise une haute performance en dominant l'équipe de France grâce à un jeu varié, dynamique et une domination territoriale. Les Français subissent le jeu australien malgré la vaillance de sa défense[12]. Battue 20-2, R. Garrigue et la France terminent ainsi vice-champions du monde et espère entrevoir par cet exploit la volonté d'un renouveau du rugby à XIII dans son pays[13].
↑ a et bAndré Passamar, L'encyclopédie de Treize Magazine, Toulouse, Sud-Ouest Presse impression, 2ème trimestre 1984, 169 p. (ASINB0014I5GK6), « Garrigue, Roger », p. 72
↑ a et bAimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN978-2-84918-118-8), « Garrigues (sic) Roger », p. 115