Le bâti initial, qui se composait d’immeubles populaires typiquement parisiens et aussi d’hôtels (hôtels de passe en particulier, cette zone de Paris était connue notamment pour la prostitution), comme le « Royal Hôtel », situé à l'angle du no 1 rue Fleury et du no 76 boulevard de la Chapelle, le bar à vins/liqueurs « Maison Vicair » qui fut reconverti en poste de Police dans les années 1970.
Par la suite tout le bâti initial fut entièrement démantelé et démoli entre les années 1980 et 2000, dans le cadre de la très contestée et très discutable opération de réhabilitation du quartier de la Goutte-d'Or, initiée par la Ville De Paris en 1983. L’opération de « réhabilitation » fut vigoureusement et âprement critiquée par les habitants et riverains de la Goutte-d'Or. En 1984, à l’initiative des habitants du quartier de la Goutte-d'Or, fut écrit un livre portant le titre suivant : « L'Appel des 100 » ayant pour but premier de dissuader et convaincre les autorités de la Ville De Paris de privilégier la réhabilitation du bâti au lieu des destructions à grande échelle qui étaient prévues et planifiées. Mais leurs appels ont été purement et royalement snobés par la ville de Paris, qui a préférer suivre et porter à exécution son très discutable et contestable projet de « réhabilitation », au grand dam des habitants et du conseil municipal du 18e arrondissement de Paris.
Aucun des bâtiments initiaux de la Rue Fleury ne subsistent de nos jours.
Le bâti initial, malgré toutes les difficultés qu’il avait connu dans le passé (maisons de passe, maisons d'abattage) avait, bon gré mal gré, forgé cette zone du 18e. Aujourd'hui, en lieu et en place, se dresse la bibliothèque de la Goutte-d'Or, plus connue sous le nom de « Forum Goutte-d'Or », bâtiment moderne à l'esthétique extrêmement discutable et contestable ….
Angle no 1 rue Fleury et du no 76 boulevard de la Chapelle : emplacement du bordel « Royal Hôtel », réservé durant l'Occupation aux soldats et sous-officiers des troupes d'occupation.
Au cinéma
La rue apparait plusieurs fois dans le film Tchao Pantin (1983) de Claude Berri où le petit trafiquant de drogue Benssoussan (Richard Anconina) y habite un studio dans un immeuble lépreux. Aucun des immeubles qui y apparaissent n'existent aujourd'hui.