La rue Victor-Hugo, autrefois nommée rue de Bourbon, est une rue piétonne du quartier de la Presqu'île dans le 2e arrondissement de Lyon, en France. Elle est réputée pour être l'une des meilleures artères commerciales de Lyon. D'orientation nord-sud, elle relie la place Bellecour et la place Carnot. La rue de la République, en constitue, au-delà de la place Bellecour, son prolongement naturel en traçant ainsi l'une des plus grands artères piétonnes d'Europe[1].
Odonymie
La rue aurait dû s'appeler rue d'Euripide puis rue du Caire, mais ces noms furent finalement abandonnés[2]. Le premier nom, prévu avant même sa construction, fut rue de la Direction. Elle s'appela ensuite Grande rue Royale et fut renommée rue de Bourbon en en hommage à l'échevin lyonnais Jacques Bourbon[3].
Elle fut rebaptisée rue de la République de 1848 à 1852 avant de reprendre son nom original. Son nom actuel lui a été attribué par la délibération du conseil municipal du [4], quatre jours seulement après la mort de Victor Hugo.
Les nombres impairs 1 à 27 ont été construits entre 1834 et 1848, les numéros 29 à 67 entre 1820 à 1857, les numéros pairs de 2 à 16 en 1844, et numéros 18 à 68 entre 1826 et 1864[6]. Aux numéros 25 et 27 s'installa une institution fondée par Chalotte Dupin et nommée l'Œuvre des Charlottes, devenue par la suite les Sœurs de Saint-Joseph[7].
En 1974, la rue a été éventrée pour les besoins de la construction de la ligne A du métro.
Le , après deux ans de travaux, malgré l'opposition des commerçants et le manque d'enthousiasme du maire, elle fut transformée en rue piétonnière et prit son apparence actuelle, ce qui en fit la deuxième rue piétonnière de Lyon (après la rue de la République, de l'autre côté de la place Bellecour, quelques mois plus tôt)[8].
On trouve principalement dans la rue Victor-Hugo des cafés, restaurants, commerces, services et hôtels. La rue comporte, en son centre, une place piétonne arborée, la place Ampère qui a donné, avec la rue elle-même, le nom à la station de métro qu'elle dessert, Ampère - Victor Hugo.
La rue est principalement bordée d'immeubles du XIXe siècle comportant de trois à six étages. Il y a également deux maisons anciennes aux angles avec la rue Sainte-Hélène et avec la rue Jarente. La plupart des portes ont de belles sculptures et des décorations : têtes de lions, serpents, etc[8].
↑Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 205
↑Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, Laffitte reprints, , 1982, Marseille éd., 500 p. (ISBN2-7348-0062-4), p. 486–88
↑Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN2841471268), p. 156.
↑Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Presqu'île, rive gauche du Rhône, quais et ponts du Rhône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 222 p. (ISBN2-7171-0453-4), p. 47
↑Louis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 4, Lyon, Jean Honoré, (réimpr. 1982), p. 237–39
↑Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 231