Elle détient le titre de « Technopole agroalimentaire du Canada », puisque s'y logent notamment un centre de recherche sur les aliments (CRDA), un Institut de recherche et développement en agro-environnement (IRDA), un institut de technologie agroalimentaire (ITA) et le siège social du Centre d'insémination artificielle du Québec (CIAQ), le tout situé sur un territoire agricole qui héberge également des sièges sociaux d’entreprises agroalimentaires ainsi que des entreprises du secteur de la transformation dans le domaine. Saint-Hyacinthe compte également la seule faculté de médecine vétérinaire au Québec (la seule à être francophone en Amérique du Nord).
Les Orgues Casavant Frères, qui ont lancé la première usine d'orgues à tuyaux d'Amérique du Nord, sont également établis à Saint-Hyacinthe.
Plusieurs entreprises sont présentes sur le territoire, dont Fruit d'Or, producteur et transformateur de canneberges et de bleuets et Bectrol, spécialisé dans la production de panneaux de contrôle industriels. Jefo, spécialisée en suppléments pour nutrition animale prend aussi place à Saint-Hyacinthe[2].
Couvrant une superficie de 36 lieues, ce territoire immense, traversé par une rivière et une forêt riche en pins, n'a jamais été exploité par Pierre-François Rigaud de Vaudreuil. Il resta vierge jusqu'au , date où il fut vendu devant les notaires Dulaurent & Sanguinet à monsieur Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme, entrepreneur pour les plates-formes et affûts d'artillerie. Le territoire fut vendu pour la somme de 4 000 francs, soit environ 800 $ à l'époque. Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme modifia l'appellation du territoire pour celle de son saint patron, Saint-Hyacinthe[3].
Jacques-Hyacinthe était âgé de 31 ans. Il ne prit possession de sa seigneurie qu'au printemps 1757, accompagné de sa femme Marie-Josephte Jutras dit Desrosiers, ainsi que de six défricheurs. Les premiers colons français vinrent s'installer dans le «Rapide Plat» et entreprirent la construction de leur maison près du gué le plus pratique sur le cours d'eau maskoutain, la Yamaska. Le seigneur facilitait le défrichement des terres, dont le bois était destiné à la construction de navires de guerre français, ainsi que l'agriculture.
Quelques années plus tard, Jacques-Hyacinthe découvrit un autre site, au pied d'une petite chute, future productrice d'énergie hydraulique, qu'il nomma un peu plus tard, la «Cascade». Il invita alors ses colons à se construire près de cette faille et c'est aux environs que se développera le nouveau Saint-Hyacinthe, cœur économique actuel. Marchés, centres, moulin, lieu de culte, tous les bâtiments d'envergure se trouvent dans ce nouveau centre. Le manoir seigneurial est même construit sur la butte (rue Girouard, à venir).
En 1848, un chemin de fer relie Saint-Hyacinthe à Longueuil, situé à côté de Montréal. L'année suivante, la ligne ferroviaire rejoint Richmond, puis Sherbrooke et Portland à l'est, et Lévis au nord, en face de Québec. Puisque la croissance industrielle est plus lente que prévu, c'est seulement dans la période de 1870 à 1900 que les activités de fabrication commencent à prendre une place prédominante, quand Saint-Hyacinthe devient un centre de production de textiles de premier plan au Québec[4].
En 1849, Saint-Hyacinthe est érigée en municipalité de village. Un an plus tard, elle sera dite municipalité de ville et finalement, en 1857, en cité.
Le , un incendie majeur brûle plus des deux tiers de la ville[5]. Vers la fin des années 1800, la ville dispose d'une gare terminus de la ligne du Drummond County Railway (DCR).
En 1976, une fusion avec trois municipalités avoisinantes (La Providence, Saint-Joseph et Douville) la place parmi les villes les plus importantes au Québec. En 2002, un second regroupement crée l'actuelle ville de Saint-Hyacinthe, avec un total de 51 359 habitants au moment de cette fusion :
À partir des années 1975, Saint-Hyacinthe connut un essor remarquable, nombre de compagnies tentant de s'y établir. En 2005, ING Canada prit la décision d'installer son siège social à Saint-Hyacinthe, maintenant connu sous le nom d'Intact Corporation Financière.
Écartelé: au 1, d'argent à la fleur de lys d'azur, au 2, de gueules à la roue dentée d'argent, au 3, de gueules à la barre ondée d'argent, au 4, d'argent à la herse de sable, et sur le tout d'or à la croix de lorraine d'azur.
Géographie
La rivière Yamaska traverse la ville du sud au nord.
À partir de son crénon, dans l'est, la rivière Delorme coule vers le nord-ouest jusqu'à sa confluence rive droite avec la Yamaska.
Saint-Hyacinthe jouit d'un climat continental humide marqué par de grandes amplitudes thermiques. La variation annuelle des températures est d'environ 38 °C. À l'instar des autres villes québécoises, Saint-Hyacinthe subit parfois de grandes variations de température. Effectivement, celles-ci peuvent varier entre un froid record de −41,0 °C, enregistré le , à un record maximum de 35,6 °C, le . La topographie de la région n'ayant pas une grande influence sur la température régionale, la saison estivale n'est pas caractérisée par la présence de nuit froide.
Puisque la fin de l'automne et l'hiver sont reconnues pour être des périodes aux températures modérées, sous l'effet des masses d'air arctique apportées par les vents d'est, il va sans dire qu'il y a de fréquentes bordées de neige. Le record fut établi le 14 et , où, en l'espace de moins de 24 heures, 71,4 centimètres s'étaient abattus dans la grande région maskoutaine. Même si cette tempête fut la plus importante en termes de précipitations, il n'en demeure pas moins que la tempête du siècle reste celle du , caractérisée par un violent blizzard.
La région a également été touchée lors d'un événement de pluie verglaçante prolongée en 1998. Elle formait l'une des pointes de ce que les médias ont appelé « Le Triangle noir », les deux autres pointes étant Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu[7]. Au Québec, l'événement est communément appelé Crise du verglas. De 80 à 100 millimètres de pluie verglaçante sont tombés en quelques jours, formant une épaisse couche de verglas sur les structures du réseau électrique ce qui lui causa des dommages considérables et plongeant la ville dans la pénombre pendant 23 jours. Les forces armées canadiennes ont été envoyées sur place pour aider à dégager les débris et subvenir aux besoins de la population lors de cette crise.
La région de Saint-Hyacinthe est la principale zone de production agricole au Québec, tant au niveau du nombre d'établissements que du volume de produits mis en marché[13]. Avec en tête les productions de grandes cultures, bovines, laitières, porcines et acéricoles, elle génère 20 % des revenus agricoles de la province.
Des acteurs liés au secteur de la biotechnologie agroalimentaire sont implantés sur son territoire : elle compte 1400 fermes de culture et d'élevage et plus de 150[évasif] institutions de recherche, d'enseignement supérieur, de transfert technologique et d'industries spécialisées dans le secteur de l'agroalimentaire. Elle regroupe plus de 8 000[évasif] emplois spécialisés en biotechnologie agroalimentaire[14].
Saint-Hyacinthe Technopole a inauguré, en 2002, la Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale, d'une superficie de près de 10 millions de pieds carrés[15].
A l'occasion de la conférence internationale de l’AURP (Association of University Research Parks), qui se terminait le à La Nouvelle-Orléans, l’organisation maskoutaine s’est vu décerner le prix Meilleur parc technologique en émergence au monde, remis annuellement[16],[17].
Éducation et Culture
Établissements scolaires
Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal. Seule école vétérinaire francophone en Amérique du Nord, elle est reconnue au niveau international, dans les domaines de la reproduction animale, des maladies infectieuses du porc, en médecine équine ainsi qu'en ce qui concerne l'innocuité et la salubrité des aliments.
Institut de technologie agroalimentaire (ITA). Il offre des programmes en technologies des productions animales, des équipements agricoles, de la transformation des aliments et de la production horticole et de l'environnement.
Cégep de Saint-Hyacinthe. Institution d'études collégiales (études supérieures) offrant notamment des programmes en biotechnologie, Technique en mécanique du bâtiment, Soins infirmiers et Technique de diététique (gestion-conseil en alimentation). École de théâtre (interprétation et production) reconnue dans la province.
L'Exposition agricole de Saint-Hyacinthe. Avec près de 200 000 visiteurs par année[18], récipiendaire 2008 aux Grands Prix du tourisme québécois, l'événement est le plus grand festival familial à thématique agricole.
Le Salon du véhicule électrique. Présenté par la caisse Desjardin, cet évènement détient le record Guiness du plus important regroupement de véhicules électriques avec un total de 733 voitures[20].
Médias locaux
Actuels
Le Courrier de Saint-Hyacinthe, journal hebdomadaire. Fondé en 1853, il est le doyen de la presse francophone en Amérique du Nord.
Le Clairon, journal hebdomadaire.
BOOM FM Saint-Hyacinthe, station radiophonique.
TVCOGECO Saint-Hyacinthe, canal télévisuel.
Journal Mobiles, média communautaire.
Anciens
Le Journal de St-Hyacinthe, de 1862 à 1868
Le Bourdon, 1867
La Gazette de St-Hyacinthe, de 1868 à 1871
Yamaska News, 1869
Le Journal de l'Agriculture, 1869
La Nation, de 1871 à 1873
La Revue Agricole, de 1875 à 1876
Le Collégien, de 1873 à 1876
Le Collégien, de 1909 à 1912
Le Voix du Précieux-Sang, de 1894 à 1898
Le Journal de St-Hugues, 1881
Le Bulletin de la Société de l'Industrie Laitière, 1891
De 1989 à 1996, la ville de Saint-Hyacinthe bénéficiait de sa propre équipe de hockey dans la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec, le Laser de Saint-Hyacinthe, dans laquelle évolua Martin Brodeur, qui évoluait comme gardien de but pour les Devils du New Jersey dans la LNH et aussi Georges Laraque qui a évolué pour les Canadiens de Montréal. Par ailleurs, Saint-Hyacinthe possède sa propre équipe de hockey de niveau Midget AAA : Les Gaulois de Saint-Hyacinthe, anciennement appelée les Riverains du Richelieu.
Thérèse Chouinard, femme de lettres[24], cofondatrice de la paroisse Saint-Fabien à Farnham, sacristine à l'église Saint-Joseph, vénérable patronne des bénévoles[25], 1932-2007.
↑Jean-Noël Dion, « Saint-Hyacinthe : les hauts et les bas de la vie d’un marché », Continuité, no 98, , p. 51–53 (ISSN0714-9476 et 1923-2543, lire en ligne, consulté le )
↑« Les armoiries », sur Ville de Saint-Hyacinthe (consulté le ).
↑« La crise du verglas 10 ans plus tard - Le fil des événements », La Presse, , p. A2 (ISSN0317-9249, lire en ligne)