La Solidarité républicaine, association pour le développement des droits et des intérêts de la démocratie est une société politique républicaine sous la Deuxième République.
Lors des législatives de 1849, les démocrates-socialistes (également appelés démoc-socs), qui rassemblent les républicains radicaux et les socialistes favorables à l'établissement d'une « République démocratique et sociale », obtiennent 200 députés ; Martin Bernard est réélu.
Le , la majorité conservatrice de l'Assemblée législative vote l'envoi d'une expédition militaire contre la République romaine par 361 voix contre 202. Une manifestation est organisée le pour protester contre ce vote, qui contrevient à l'article 5 du préambule de la constitution. Selon les termes de celui-ci, la République « respecte les nationalités étrangères, comme elle entend faire respecter la sienne ; n'entreprend aucune guerre dans des vues de conquête, et n'emploie jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». Toutefois, cette manifestation est dispersée par les troupes du général Changarnier, et la répression s'abat sur les démocrates. Martin Bernard, condamné à la déportation, parvient à s'échapper et s'exile en Angleterre.
La Cour de cassation déclare l'association illégale comme « société secrète » par arrêt du [3].
Sources
Frédéric Négrel, « Salernes et les sociétés secrètes », texte d'une conférence à Salernes, le , Association 1851 pour la mémoire des résistances républicaines
Claude Latta, « La résistance des républicains au coup d'état du - 50e anniversaire », Association 1851 pour la mémoire des résistances républicaines
↑Les statuts de l’organisation sont datés du . Voir les statuts et la liste des membres de son Conseil général dans Les clubs et les clubistes d'Alphonse Lucas (Paris, E. Dentu, 1851), pp. 240-244.
↑Voir l'arrêt de la Cour dans Pasicrisie, ou, Recueil général de la jurisprudence des cours de France et de Belgique en matière civile, commerciale, criminelle, de droit public et administratif, Bruxelles, Méline, Cans & Cie, 1850, troisième série, 1re partie, pp. 101-104.
Mary Lynn Stewart-Mac Dougall, The Artisan Republic. Revolution, Reaction, and Resistance in Lyon 1848-1851, compte-rendu de Raymond Huard, Le Mouvement social, association Le Mouvement Social/Éditions de l'Atelier, n° 139, avril-, pp. 125-126
Adolphe Chenu, Les conspirateurs, Paris, Garnier frères, 1850, pp. 162 et alii