Carte du Reich allemand sous l’Empire, fondé en 1871 et consacrant l’unité nationale dans le cadre de la solution dite « petite-allemande ». Le royaume de Prusse, en bleu, est la puissance dominante du nouvel État, tant du point de vue territorial, puisque son territoire couvre plus de la moitié de l’Empire, que du point de vue constitutionnel, puisque l’empereur est le roi de Prusse. L’empire d'Autriche, en jaune-orange, a été écarté de la formation du premier État-nation de l’histoire allemande.
des considérations nationales, car les Habsbourg n’avaient pas l’intention de se séparer de la Hongrie et de leurs autres possessions d’Europe centrale ;
des considérations stratégiques de la part de la Prusse, qui voyait dans l’exclusion de l’Autriche la condition de son hégémonie dans le futur empire ;
des considérations religieuses, car elle permettait de limiter le rôle de l'Allemagne du Sud(de) et d'exclure l'Autriche, deux zones géographiques à majorité catholique.
C’est cette solution dite « petite-allemande » qui fut mise en place en 1871 lors de la création de l’Empire allemand.
Jacques Droz (direction), Histoire de l’Allemagne, t. 1La Formation de l’unité allemande (1789–1871), Hatier, Paris, 1970, 224 p.
Joseph Rovan, Histoire de l’Allemagne des origines à nos jours (1994), édition revue et augmentée, Éditions du Seuil, coll. « Points / Histoire », Paris, 1999 (ISBN2-02-018296-3), p. 465–556