Soyhières, situé à proximité de Delémont et de Bâle, comprend le village proprement dit ainsi que le hameau des Riedes-Dessus situé à environ 3,5 km en aval[3].
La commune de Soyhières s'étend sur 7,5 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 7,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 30,1 %, les surfaces boisées 61,9 % et les surfaces improductives 1,3 %[4].
Transport
La gare de Soyhières est fermée. Deux lignes de bus circulent dans le village. L'une vers Mettembert et Pleigne et la seconde vers la gare de Delémont où partent les trains ICN et régionaux pour Bâle, Bienne et Porrentruy. En voiture, l'A16 est accessible par la sortie de Delémont-Est.
Histoire
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Le document le plus ancien qui fasse mention d'un comte de Soyhières est de l'an 1102. Cette année-là un comes Ode de Soyhières, sur le conseil et à la demande de l'évêque Burkard de Hasenburg, du consentement de sa femme et de ses fils, fait don au couvent de St-Alban d'un domaine qu'il possède à Kembs.
En épousant Agnès de Sogern (Soyhières), Louis II de Ferrette (1160-1190) étend son Comté dans la vallée de la Birse, aux portes de Delémont, et lorgne du côté de l’abbaye de Moutier-Grandval, dont il est l’avoué pour quelques villages.
Liste des maires successifs
1896-1898 : Wannier Séraphin
1899-1902 : Wannier Joseph
1903-1917 : Brêchet Léon
1917-1921 : Wannier Séraphin
1921-1922 : Gobat Charles, adjt
1922-1924 : Mertenat Étienne
1924-1926 : Mertenat Alphonse
1927-1942 : Fleury Arnold
1943-1947 : Mertenat Jules
1947-1954 : Schaller Roland
1954-1963 : Brêchet Marc
1964-1984 : Wernli Paul
1985-1986 : Chaignat Jean
1986-1997 : Parrat Roland
1998-2000 : Kohler Bernard
2001-2017 : Morel Pierre
2018-2022 : Zuber Christian
Démographie
Évolution de la population
Soyhières compte 417 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 56 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a diminué de −11,7 % (canton : 5,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Soyhières entre 1850 et 2020[5],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,2 %, similaire à la valeur cantonale (33 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 28,7 %, alors qu'il est de 28,1 % au niveau cantonal[6].
La même année, la commune compte 203 hommes pour 233 femmes, soit un taux de 48,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,4 %)[6].
Église Saint-Étienne, de 1936-1938, par l’architecte Gustav Doppler. Elle a conservé un important mobilier ancien, dont un crucifix de 1720, par François-Joseph Mertenat, et des personnages du Calvaire, probablement par Conrad Berlinguer, de 1733. La crypte est consacrée au père Jean-Pierre Blanchard, mort en odeur de sainteté en 1824[7].
Maison Chappuis des Oblates de saint François de Sales (route de France 23). Cet imposant édifice à toit Mansart avec lucarnes du milieu du XVIIIe siècle abritait l’auberge de la Croix-Blanche créée en 1788. L'établissement a reçu dans les années 1810 deux hôtes de marque, à savoir Joséphine de Beauharnais, puis le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III[8]. École privée depuis 1893.
École (route de France 36), construite en 1875-1876, rénovée en 1999[7].
Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes (hors du village), bâtie en 1827-1828 (rénovée à la fin du XIXe siècle)[7].
Château de Soyhières. Une forteresse, bâtie sur un éperon rocheux sans doute au XIIe siècle par les comtes de Soyhières, a passé par la suite à la famille de Ferrette. Il est acheté par le prince-évêque de Bâle en 1271. Endommagé par le tremblement de terre de 1356, il est abandonné après la guerre de Souabe en 1499. La ruine est acquise par l’historien Auguste Quiquerez et rénovée par celui-ci au XIXe siècle. Elle a fait l'objet de divers travaux entrepris par la Société des Amis du Château de Soyhières, en 1920-1958[7].
↑ abc et dGuide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN978-3-906131-98-6), p. 26.
↑Pierre Philippe, « Soyhières, gîte d’étape pour les têtes couronnées », Passé simple, no 54, , p. 19-21.