Quoique le temple antérieur soit de style chinois, on retrouve dans ce complexe architectural les styles Chinois et Tibétains. Le Temple de Puning abrite également la plus grande statue au monde d'un Bodhisattva en bois (22,28 mètres de haut et 110 tonnes)[3],[4]. Aussi, le Temple de Puning est souvent surnommé "Temple du Grand Bouddha". On peut y voir, outre les temples, divers pavillons, une tour du tambour et une tour de la cloche.
Histoire
Depuis le seizième siècle, sous la dynastie Ming, les Dzoungars du Nord-Est de la Chine étaient en guerre civile. L'empereur Qianlong envoya une armée à Yili, pour réprimer leur rébellion contre la dynastie des Qing. Pour commémorer cette victoire, l'empereur fit construire le Temple de la Paix Universelle, symbole de sa volonté de maintenir la paix entre ethnies, et la stabilité des provinces du Nord Est. L'Empereur Qianlong signa de sa main la tablette qui se trouve dans le pavillon des stèles du temple.
Une stèle (appelée Punging Si Bei) est construite en 1755 par Qianlong, pour montrer la puissance des Mandchous, qui mémorise un banquet tenu à Chengde pour marquer la subjugation des groupes ethniques d'Asie centrale, pendant la campagne contre les mongols Dzoungars au Xinjiang. Il fait également construire à Chengde d'autres stèles commémoratives de ses guerres, parmi lesquels, Pingding Zhunke'er hming Ili Bei (1755) et Ringding Zhunke'er Hou Leming Ili Bei (1758)[5].
Le temple de Puning est célèbre pour la grande statue en bois d'un bodhisattva qui se trouve dans sa salle principale. Elle présente mille yeux, et mille bras, de tailles variées. La statue elle-même est faite de bois de cinq essences pin, cyprès, orme, sapin et tilleul.
(en) Joanna Waley-Cohen, « Commemorating War in Eighteenth-Century China », Modern Asian Studies, vol. 30, no 4, Special Issue: War in Modern China, , p. 869–899 (lire en ligne).
(en) Zhang Yahui, « The Relation between Politics and Religion at a Tibetan Buddhist Temple from a Historical Anthropology Perspective. », China: An International Journal, vol. 11, no 2, , p. 76-90 (lire en ligne).
Ruth W. Dunnell, Mark C. Elliott, Philippe Foret et James A Millward, New Qing Imperial History: The Making of Inner Asian Empire at Qing Chengde, Oxford, New- York, RoutledgeCurzon, (ISBN978-0-415-51118-6, lire en ligne)