Titres des villes allemandes pendant le troisième Reich
Plusieurs villes du Reich allemand obtiennent pendant la période nazie un titre honorifique, qui peut renvoyer au rôle particulier joué par la ville dans l'ascension du nazisme comme à l'importance historique de la ville. Certains titres sont officieux, d'autres approuvés par Hitler lui-même.
Principes
L'ordonnance des communes de 1935
L'ordonnance des communes de 1935 autorise dans son paragraphe 9 les communes à adjoindre « une qualité particulière » à leur nom, qualité qui ne doit pas nécessairement faire référence au nazisme[1].
« (1) Les villes sont des communes qui portent un titre en vertu de l'ancien droit. Les communes peuvent porter d'autres titres, reposant sur leur histoire, leur qualité particulière ou l'importance de la commune. (2) Le gouverneur du Reich peut conférer ou modifier les titres après audition des communes.
– Ordonnance allemande des communes, § 9 »[1]
Titres conférés par des responsables nazis
Il n'est pas rare qu'Hitler lui-même confère un titre particulier à une ville : en raison du Führerprinzip en vigueur dans l'Allemagne nazie, la volonté du Führer a force de loi. Hitler donne ainsi à Munich le titre de « Hauptstadt der Bewegung »[2]soit capitale du mouvement, le lors d'une discussion avec le maire de la ville, Fiehler, mais la proclamation officielle n'a lieu que le [3]. La ville de Francfort sur le Main obtient d'Hitler l'autorisation de porter le titre de « Stadt des Deutschen Handwerks », ville de l'artisanat allemand en , juste avant le jour des artisans du Reich[4], mais le titre n'est officiellement proclamé qu'en , avec le « Quatrième avis sur le port de titres particuliers par les communes »[5].
↑ a et b(de) Cornelia Schmitz-Berning, Vokabular des Nationalsozialismus, Berlin, , p.296
↑ ab et c(de) « Erste Bekanntmachung über die Führung besonderer Bezeichnungen durch Gemeinden », Reichsministerialblatt, , p.234
↑ ab et c(de) Dieter Rebentisch, « Frankfurt am Main und das Reich in der NS-Zeit », Archiv für Frankfurts Geschichte und Kunst, no 57, , p.263
↑(de) « Bekanntmachung über die Führung besonderer Bezeichnungen durch Gemeinden », Reichsministerialblatt, , p.501
↑(de) « Dritte Bekanntmachung über die Führung besonderer Bezeichnungen durch Gemeinden », Reichsministerialblatt,
↑(de) P. Schyga, Von der nationalen Stadt zur Reichsbauernstadt des Nationalsozialismus, Goslar 1918–1945 – Ein historisch-politischer Essay, Bielefeld,
↑(de) Alexander Schmidt, Geländebegehung. Das Reichsparteitagsgelände in Nürnberg, Nuremberg,
↑(de) « Zweite Bekanntmachung über die Führung besonderer Bezeichnungen durch Gemeinden », Reichsministerialblatt,
↑(de) Roland Müller, Stuttgart, die „Stadt der Auslandsdeutschen“. Anspruch und Wirklichkeit eines „NS-Ehrentitels“, Linz, (ISBN978-3-900387-61-7), p.289-310
↑(de) Harald Sandner, Coburg im 20. Jahrhundert, Neue Presse, (ISBN3-00-006732-9)
↑(de) Fritz Mayrhofer, Die "Patenstadt des Führers" : Träume und Realität, Linz,
↑(de) « Braunschweig – Die deutsche Siedlungsstadt », Verkehrszeitschrift der Stadt Braunschweig, no Siedlungs-Sonderheft Folge 5,
↑(de) Heinz Gustafsson, Namibia, Bremen und Deutschland : ein steiniger Weg zur Freundschaft, Aschenbeck & Holstein, , 704 p. (ISBN3-932292-40-5)