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En 2008, au moment de sa rupture avec le Parti populaire qui recréa le Parti populaire de Navarre, l'UPN revendiquait 7 000 adhérents. Cependant, même avec cette rupture, les dirigeants de l'UPN ont conservé la possibilité d'arriver à des accords futurs avec le PP.
L'UPN compte également une organisation de jeunesse appelée les Jeunesse Navarraises (Juventudes Navarras).
Idéologie
L'UPN se définit comme navarriste et se caractérise par son opposition à l'incorporation de la Navarre avec la Communauté autonome basque, ceci étant même une des raisons de sa fondation. Ainsi, l'UPN défend l'idée que la Navarre est une communauté à part entière au sein d'une Espagne unie et défend donc la particularité de la Navarre vis-à-vis de la Communauté autonome basque.
Sur le plan social, l'UPN est définie comme étant une formation conservatrice, notamment en raison de son refus de l'avortement ou pour ses prises de position favorables à une scolarité non-mixte. Il lui est aussi reproché une "appropriation partisane" de certains symboles navarrais.
Histoire
La fondation et les premiers temps
Ce parti politique d'idéologie navarriste et de droite fut fondé le par Jesús Aizpún, José Ángel Zubiaur, María Isabel Berian, Ignacio Javier Gómara, Ramón Echeverría, Feliciano Aramendía et Javier Chourraut. Il est issu d'une scission de l'Union du centre démocratique causé par l'appui de l'UCD, pendant la transition démocratique espagnole, à la Quatrième disposition transitoire de la Constitution. De nombreux membres de l'Alliance forale navarraise rejoignirent alors également l'UPN.
Deux mois après, lors des Élections générales, l'UPN obtint 28 248 voix (soit 0,16 % des suffrages) et un siège au Parlement, occupé par Jesús Aizpún. Le mois suivant, lors des Élections forales de 1979, l'UPN obtint 40 764 voix (soit 16,06 % des suffrages) obtenant 13 sièges sur 70 ainsi que 3 mairies et 46 conseillers municipaux.
En 1983, avec la disparition de l'Union du centre démocratique, une grande partie des dirigeants de ce parti intégrèrent l'UPN. Les forces restantes de l'Alliance forale navarraise, qui disparut elle aussi, intégrèrent également l'UPN qui avait ainsi réussi à réunir la plupart des militants de l'UCD et de l'AFN[4].
En 1987, l'UPN gagna pour la première fois la mairie de Pampelune avec la victoire de Javier Chourraut. En 1991, elle signa un pacte de collaboration institutionnel avec le Parti populaire, représentant ainsi ce parti aux élections locales tandis qu'elle intégrait le "Groupe parlementaire populaire" au niveau national.
En 1995, avant les Élections au Parlement de Navarre, Juan Cruz Alli, alors président UPN du Gouvernement, quitta son parti pour créer la Convergence des démocrates de Navarre. Après les élections, il forma un nouveau gouvernement avec le soutien du Parti socialiste de Navarre, Eusko Alkartasuna et la Gauche unie de Navarre avec à sa tête le socialiste Javier Otano. Mais dès l'année suivante, ce dernier se retrouva mêlé à une affaire de corruption et dut quitter ses fonctions, tout comme le délégué du gouvernement Luis Roldán. L'UPN reprit alors le pouvoir en la personne de Miguel Sanz, qui fut alors nommé Président du Gouvernement de Navarre, charge qu'il occupe pendant les quinze années qui suivent.
Après plusieurs années de collaboration fructueuse, l'Union du peuple navarrais demanda plus d'autonomie pour ses parlementaires[5], un ministre d'origine navarraise en cas de victoire aux élections ou encore la formation d'un groupe parlementaire distinct afin de peser plus fortement. Mais le Parti Populaire refusa toutes ces demandes.
Mais le , le PP annonça qu'il suspendait le pacte de collaboration institutionnel, arguant du fait que la direction de l'UPN souhaitait s'abstenir lors du vote de la loi de finances 2009 alors que le PP souhaitait voter contre. Lors du vote, un des députés de l'UPN, Carlos Salvador, suivit les consignes de son parti en s'abstenant ; tandis que l'autre, Santiago Cervera Soto, vota contre. À la suite de cela, Carlos Salvador fut exclu du groupe parlementaire PP tandis que Santiago Cervera, ainsi que Jaime Ignacio del Burgo, furent expulsés de l'UPN et rejoignirent le Parti populaire.
Le , le Parti populaire annonça la rupture du pacte de 1991 et recréa le Parti populaire de Navarre (PPN), débauchant plusieurs anciens dirigeants de l'Union du peuple navarrais. Dans le même temps, plusieurs élus municipaux UPN rejoignirent le PP. L'année suivante, la maire de Pampelune, Yolanda Barcina, est élue présidente de l'UPN.
Conséquences électorales de la rupture du pacte UPN-PP
Après les élections navarraises de 2007, et avant la création d'un gouvernement dirigé par le Parti socialiste de Navarre et formé par le PSN et Nafarroa Bai, les principaux dirigeants de l'UPN et du PSOE arrivèrent à un accord afin de maintenir l'UPN à tête de la communauté forale. À la suite des élections de 2011, la nouvelle présidente du parti, Yolanda Barcina, passe un accord avec les socialistes, prévoyant l'entrée du PSN au gouvernement régional.