Les symptômes du charbon des feuilles de l'anémone se présentent sous la forme de sores sur les feuilles, les pétioles et les tiges. Ils présentent des callosités allongées ou des vésicules gonflées de formes et de tailles variées d'abord recouvertes de l'épiderme de la plante et prenant une couleur gris-plomb translucide. Elles finissent par se déchirer irrégulièrement et libérer une masse brun noirâtre, granuleuse et poudreuse de boules de spores globuleuses à irrégulières[2],[3],[4].
Les boules de spores qui mesurent de 15 à 35 μm de diamètre, comportent généralement une seule spore et parfois deux ou trois. Celles-ci sont lisses, de forme ovoïdes, subglobuleuses ou allongées et irrégulières, mesurent 13 à 22 μm de long pour 10,5 à 15 μm de large et sont colorées d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé. Elles sont entourées d'une couche discontinue de cellules stériles, cette dernière caractéristique étant typique du genre Urocystis. Ces cellules sont hyalines à jaunes claires, lisses, subglobuleuses à irrégulièrement allongées, généralement aplaties sur le côté en contact avec les spores, mesurent 6 à 16 μm de long. Elles sont parfois absentes[2],[5],[3].
Biologie
La germination des spores donne lieu à une baside courte composé de 2 à 4 basidiospores apicales à partir desquels se développent des hyphes dikaryotes qui pénètrent dans la plante par leurs haustorias. L'infection est systémique et persistante d'une année sur l'autre[2],[5].
L'espèce est présente dans le monde entier[2]. En Europe centrale et occidentale, elle est visible d'avril à juin, et répandue, surtout sur A. nemorosa, de la plaine à la montagne[3],[6].
Confusions possibles
Urocystis antipolitana est une espèce méditerrannéene beaucoup plus rare qui se développe sur Anemone hortensis, A. baldensis et A. coronaria. Elle est également répertoriée sur 'A. sylvestris. Cette espèce diffère par ses boules de spores qui mesurent 23 à 50 μm de long pour 20 à 40 μm de large composées en moyenne de 2 à 4 spores, parfois 1 et jusqu'à 8. Ces dernières ont des dimensions analogues mais sont entièrement entourées de nombreuses cellules stériles[3],[4].
Des symptômes morphologiquement proches présent sur la Renoncule rampante ont été autrefois attribués à Urocystis anemones et sont maintenant considérés comme appartenant à U. ranunculi[6].
Publication originale
Gottlob Ludwig Rabenhorst, Fungi Europaei exsiccati, Klotzschii herbarii vivi mycologici continuatio. Editio nov. Series secunda. Cent. 12: no. 1195 (1868).
Cette espèce est également publiée dans le Botanische Zeitschrift 26(34): 560 de 1868. Une combinaison également mise en place par Heinrich Georg Winter dans l'Hedwigia 19: 60 (1880).
↑ abcd et e(en) Kalman Vanky, European smut fungi, Stuttgart, Gustav Fischer Verlag, , 585 p. (ISBN3-437-30745-2)
↑ abcd et e(de) Friedemann Klenke & Markus Scholler, Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol, Berlin, Heidelberg, Springer Spektrum, , 1174 p. (ISBN978-3-662-46162-4, DOI10.1007/978-3-662-46162-4)
↑ a et b(en) Kalman Vanky, Illustrated Genera of Smut Fungi (third edition), St. Paul, Minnesota, The American Phytopathological Society, , 291 p. (ISBN978-0-89054-428-0)
↑ a et bRay G. Woods, Arthur O. Chater, Paul A. Smith, R. Nigel Stringer & Debbie A. Evans, Smut and allied fungi of Wales. A Guide, Red Data List and Census Catalogue, Aberystwyth, A. O. Chater, , 90 p. (ISBN978-0-9565750-2-9)