Au milieu des années 1920, il cumule les responsabilités politiques et syndicales. En 1926, il est secrétaire du rayon communiste et secrétaire du comité intersyndical d'Argenteuil[4].
En 1934, il est écarté de la direction régionale du PCF. La note interne concernant les camarades ayant appartenu à ce comité régional indique à cette date que « Dupouy, qui a peu assisté au bureau régional, est très dévoué mais un peu sectaire »[4].
Maire
En 1935, il conduit la liste « Bloc ouvrier et paysan »[5] et devient le premier maire communiste d’Argenteuil (Seine-et-Oise), ville de 65 000 habitants à l'époque[6]. Il le reste jusqu’en 1940, après quoi la commune est « administrée » par une « délégation spéciale »[7] sous l’Occupation allemande.
En 1936, il est assistant parlementaire de Gabriel Péri, réélu député aux élections législatives des et .
Héros de la Résistance
Mobilisé en , puis libéré après l’armistice, Victor Dupouy prend part à la Résistance dans le sud-est de la France et participe comme commandant des FFI à la libération de Marseille. Il est décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent[8].
En 1945, il redevient maire d'Argenteuil. Il exerce cette charge jusqu’en 1977[9], où lui succède le communiste Robert Montdargent[10].
Autres mandats
Il est également conseiller général de Seine-et-Oise de 1955 à 1967 dans le canton d’Argenteuil-centre, puis du Val-d'Oise, dans le canton d’Argenteuil-nord (nouveau canton, créé à partir d’une partie du canton d’Argenteuil-centre), de 1967 à 1976, période pendant laquelle il est aussi vice-président de ce conseil.
Le , lors d'une conférence de presse, il dénonce les marchands de sommeil de son département[11].
Il meurt dans sa ville d’adoption le , âgé de soixante-dix-neuf ans. Il est inhumé au cimetière du centre d'Argenteuil. Situé rue de Calais, la même rue où il résidait.
Postérité
À son propos, Francis Arzalier écrira, en 1999 : « Victor Dupouy, lui, n'était pas un orateur, mais c'était un bon copain, un communiste : pour lui il n'y avait rien d'autre. »[12].
Hommage
L’hôpital d’Argenteuil porte son nom, depuis sa création.
Notes et références
↑« Le communisme français et ses municipalités », dans Communisme, revue d'études disciplinaires, No 22-23, 2e et 3e trimestre 1989, p. 211.
↑Annie Radzynski, Argenteuil : vivre sa ville, Messidor, 1986, 201 p., p. 21.
↑Francis Arzalier, Aspirations révolutionnaires : le cas du Val-d’Oise, 1789-1999, éd. Temps des cerises, 1999 , [présentation en ligne], p. 101.
↑ a et bJacques Girault, Des communistes en France : années 1920 - années 1960, Publications de la Sorbonne, 2002, 525 p., pp. 167 et 173.
↑Claudine Cardon-Hamet, « SALOY Emile, Alexandre, Georges », site Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 (d'après la thèse de doctorat de l'auteur, 1994).
↑Collectif, En marge de la ville, au cœur de la société : ces quartiers dont on parle, Éditions de l'Aube, 1997, 349 p., p. 178.
↑Journal officiel de la République française. Édition des lois et décrets, Paris, 1941, [présentation en ligne], p. 2099.