Le vieux château de Fontenay-le-Comte est un ensemble de ruines ayant constitué un important château fort à l'époque médiévale à Fontenay-le-Comte en Vendée.
Le château sera détruit durant la Révolution. Nonobstant, ses ruines seront transformés en carrières de pierre qui serviront en outre, à la construction du Pont Neuf, à la caserne Belliard, mais aussi au pavage de certaines routes. A la fin du XVIIIe siècle, la ville achète ce qui restait encore, mais cependant en 1813, l'Etat se sert de son droit de reprise et s'empare de la propriété, afin de la revendre six ans plus tard à Jean Baron. Ses héritiers vendent à leur tour le domaine à la ville en 1944 qui en redevient le propriétaire. Jean Baron, ayant du mal à se loger dans les ruines du château, fait bâtir, en 1841, à l'intérieur du parc, une demeure qui se repose en partie sur la muraille du XIIIe siècle[2]. En 1946, afin de construire des tranchées pour le service d'eau, des pierre taillées du Moyen Âge furent mises à jour. Ces dernières ont permis à l'origine, la construction du château féodal[2].
En 1952, la ville vend la maison de Jean Baron à l'Éducation Nationale ; elle la rachètera le 31 décembre 1979 ; le dépôt départemental de fouilles archéologiques, inauguré le 6 novembre 1982 l'occupa également[2].
Description
La ville de Fontenay-le-Comte était très importante au Moyen Âge, car la ville était enfermée derrière des remparts flanqués de dix tours et cinq portes fortifiées (châtelets d'entrée). Un château fortifié dominait le site. La ville fortifiée se situait au sud de la forteresse, et autour de la ville, au niveau de l'entrée des portes, se trouvaient des agglomérations non protégées, appelées faubourgs, au nombre de quatre[3] : les faubourgs des Loges, du Marchoux, du Bédouard et du Puits-Saint-Martin. Depuis chacun de ces faubourgs, on entrait dans la ville fortifiée par des portes fortifiées (ou châtelets d'entrée) qui portaient les noms des faubourgs attenants (porte des Loges, porte du Bédouard...). L'enceinte fortifiée de la ville avait un plan plutôt régulier, presque rectangulaire, les murailles nord étant communes avec l'enceinte du château fort. Un réseau de douves protégeait le pied des remparts, complété par la Vendée qui longe le site à l'est.
L'église Notre-Dame était située dans l'enceinte de la ville fortifiée. Deux autres églises étaient situées dans le faubourg des Loges.
Le château fort était construit à la place de l'ancienne motte castrale. Il avait une forme presque rectangulaire. Flanquée de cinq tours, l'enceinte enfermait une grande cour dont l'accès était protégé par un appareillage assez complexe de bâtiments à l'entrée, à savoir un portique fortifié, un passage en chicane bordé de plusieurs bâtiments. Le donjon primitif, de forme triangulaire (tour des Découvertes) fut remplacé par un nouveau donjon carré bordant l'entrée. La tour de la Boulaye était éperonnée, et équipée plus tard de canons. La tour de la Chapelle, en forme de fer à cheval, comme son nom l'indique abritait un lieu de culte[4].