Assis sur une colline, plein sud, à mi-chemin entre Genève, Annecy et Chamonix, Viuz-en-Sallaz est un village dont le territoire s'étale de 600 m à 1 503 m d'altitude. Sa population actuelle s'élève à environ 4 000 habitants. Viuz-en-Sallaz se situe dans l'ancien canton de Saint-Jeoire et dans le nouveau canton de Bonneville.
Le mont Vouan
Le mont Vouan est un petit massif de moyenne altitude qui culmine à 978 m.
Jusqu'au début du XXe siècle, les roches du Vouan ont été exploitées pour tailler des meules de moulin[4]. On peut encore voir aujourd'hui, à l'endroit où les meules étaient extraites, de grands trous ronds de près de deux mètres de hauteur dans la roche.
Le Vouan possède de nombreuses carrières de pierre meulière. Les deux plus importantes sont « la grande gueule » — aussi appelée la grotte aux fées ou la grande meulière à Boisinges —, dont on aperçoit l'ouverture depuis la route d'Annemasse mais dont le plafond s'est effondré et « la meulière à Vachat », sur la falaise qui surplombe « la Gouille au Mort » (petite mare).
Le Vouan était également traversé par le « chemin des contrebandiers » ; ceux-ci apportaient à Genève le blé du moulin de Pont-Morand et rapportaient de l'alcool, du tabac, etc.
De nombreuses légendes tournent autour du Vouan. Parmi celles-ci : une jeune fille donnant des feuilles qui se changent en or habiterait le Vouan et ce massif possèderait une grotte renfermant un jeu de quilles en or.
Mais également une légende dit qu'un homme, qui taillait des pierres, avait refusé d'aller à la messe du dimanche afin de terminer son travail. Le dimanche, il était tombé de la falaise dans la célèbre gouille au Mort. On n'a jamais retrouvé son corps.
Au , Viuz-en-Sallaz est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[5].
Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant 34 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[6],[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[7]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (42,3 %), forêts (39,6 %), zones urbanisées (12,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté dès le milieu du XIIIe siècle. On trouve les formes Viu en Salaz (1250), Cura de Vyu (vers 1344)[11]. Une inscription sur le pignon de l'église du XIXe siècle donne Vicus in Sala.
Le toponyme « Viuz » provient du nom latin « vicus », signifiant une petite agglomération[11],[12].
On trouve mention, en date du , de la « terre de Viuz » dans l'accord intervenu entre l'évêque Nantelme et les chevaliers Guillaume et Amédée Pofeis[15], de même, le , est fait mention de la « Terre de Sallaz », lors d'une discussion entre Aymon II de Faucigny et l'évêque Bernard Chabert[15].
Ce mandement est occupé par François Ier en 1536 et passa à la Savoie en 1539[16].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 5], dont 16 pour la commune[19],[20]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[21].
Politique et administration
Situation administrative
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Retraité Conseiller général du canton de Saint-Jeoire (2003 → 2015)
juin 2020
En cours
Pascal Pochat-Baron
S E
Carrossier
Les données manquantes sont à compléter.
Espaces verts, fleurissement
Lac du Môle.
En 2014, la commune de Viuz-en-Sallaz bénéficie du label « ville fleurie » avec « trois fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[23].
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Viuziens[24]. On peut parfois trouver les formes Sallazienne, Viuly.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 4 600 habitants[Note 6], en augmentation de 9,37 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
en général, les oratoires datent du XIXe siècle, ils ont été érigés par des familles et sont souvent dédiés à la Vierge Marie. Ils portent les noms ou initiales des fondateurs, la date d'érection et une invocation ;
la chapelle des Palluds : à la suite d'un éboulement, appelé « Le Déluge », survenu le [31], trois villages (Fontaine, Grisard et Etrable) furent engloutis faisant 34 victimes dans 9 familles[32]. Laurent Gaillard-Pallud, originaire du village des Palluds, fit construire une chapelle sous le vocable de la Sainte Vierge, et ce en remerciement pour avoir été épargné. Elle fut bénie le , restaurée en 1865 et récemment dans les années 1980. La petite cloche est celle qui annonçait les assemblées populaires du bourg, à l'époque révolutionnaire ;
la chapelle de Sevraz est dédiée à saint Jacques et à saint Christophe, due à la générosité d'un émigré, Jacques Gavard-Perret. Il légua une somme pour sa construction. Son neveu et exécuteur testamentaire, Pierre Magnon, la fit construire. À l'entrée de la chapelle, au-dessus de la porte, une inscription rappelle son érection. Les tableaux du chemin de croix sont de 1850. Elle a été restaurée dans les années 1980.
Parti ; au premier d'or au pal de gueules, au second de gueules à une clé contournée d'or et emboutée de sable.
Voir aussi
Bibliographie
Mathieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi. Terres et châteaux des évêques de Genève, éd. de l'Académie Salésienne.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN2-7171-0159-4), p. 473-479 « Viuz-en-Sallaz ».
Abbé Edmond Rollin, Monographie de Viuz-en-Sallaz. Diocèse d'Annecy (Haute-Savoie), t. 19, Mémoires et documents, Annecy, Académie salésienne, , p. 1-236.
↑Le -z final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[1],[2],[3].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) comprend une ville-centre et 33 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bHenry Suter, « Viuz », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15.
↑ ab et cMatthieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève. Les mandements de Jussy, Peney et Thiez des origines au début du XVIIe siècle, Annecy/Genève, Académie salésienne - Archives d'État, , 465 p. (lire en ligne), p. 33.
↑Les mazots sont une sorte de grenier, qui servaient autrefois de réserve pour stocker les habits du dimanche et les biens précieux de la famille. Ces bâtiments étaient construits à l'écart de la maison pour éviter qu'en cas d'incendie tout ce qu'ils contenaient soit détruit.