Vladikavkaz (en ossète : Дзæуджыхъæу, Dzæudžyqæu ; en russe : Владикавказ ; parfois francisé en « Vladicaucase »[1]), durant la période soviétique Ordjonikidzé (Орджоникидзе) et Dzaoudjikaou (Дзауджикау), est la capitale de la république d'Ossétie-du-Nord-Alanie, en Russie. Sa population s'élevait à 308 285 habitants en 2013.
Toponymie
Vladikavkaz signifie littéralement « maître du Caucase » en russe et a été donné au fort par Pavel Potemkine en 1784. La ville est rebaptisée Ordjonikidzé en 1931 en l'honneur du révolutionnaire géorgien et homme politique soviétique Grigory Ordjonikidze. En 1944, l'oukaze no 795 du soviet suprême renomme la ville en Dzaoudjikaou, d'après son nom ossète. Elle retrouve le nom d’Ordjonikidzé le et reprend finalement son nom initial de Vladikavkaz le .
Géographie
Vladikavkaz est située dans le sud-est de la république au pied des montagnes du Caucase, sur le fleuve Terek. Elle se trouve à 1 364 km au sud de Moscou.
Climat
Normales et records pour la période 1991-2020 à Vladikavkaz
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Histoire
La ville est fondée en 1784 en tant que fort au début de la conquête russe du Caucase et pendant de nombreuses années elle constitue la principale base militaire russe de la région. La grande route nord-sud construite au début du XIXe siècle y passe, et, en 1875, la ligne de chemin de fer qui la relie à Rostov-sur-le-Don et Bakou en Azerbaïdjan. Vladikavkaz est la capitale de l'oblast du Terek de 1860 à 1920. Elle devient également une ville industrielle importante et notamment sidérurgique, pour la région.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les forces allemandes tentent sans succès de s'emparer de la ville en . La ville est le point le plus à l'est où elles sont parvenues en Union soviétique.
En 1999 et en 2008, la ville a été la cible d'attentats[réf. nécessaire].
Population
Démographie
Recensements (*) ou estimations de la population[3].
La majorité de la population appartient au christianisme orthodoxe dans la juridiction du patriarcat de Moscou avec une douzaine de lieux de culte dont en slavon la grande cathédrale russe Saint-Georges construite en 2003 et d'autres églises. En ossète, les orthodoxes disposent de la belle église de la Nativité-de-la-Vierge, construite en 1815 et d'autres églises. L'Église apostolique arménienne possède ici une grande église, Saint-Grégoire, construite en 1868. La seconde religion est l'islam sunnite avec sa grande mosquée construite en 1906-1908 et rendue au culte dans les années 1990. La petite communauté catholique se réunit dans une petite chapelle (installée dans un ancien garage) vouée à l'Ascension. Cette communauté - surtout polonaise - comptait près d'un millier de fidèles avant la révolution de 1917 et en compte un peu plus de cent aujourd'hui. Le protestantisme adventiste s'est installé à Vladikavkaz dans les années 1990.
Église de la Nativité-de-la-Vierge (orthodoxe ossète).
Vladikavkaz est un centre industriel. Les industries comprennent notamment le travail du zinc et du plomb, les machines, la chimie, le textile et l'agro-alimentaire.
Transports
Vladikavkaz est desservie par un réseau de bus (marchroutkas). Il y a également un tramway depuis 1904. Un réseau de trolleybus a fonctionné de 1977 à 2010. Une gare ferroviaire se trouve également dans la ville.
L'aéroport de Beslan se trouve à quinze kilomètres de Vladikavkaz.
Culture et patrimoine
Vladikavkaz dispose d'une université, de musées, d'un théâtre, d'un planétarium et d'un centre de télévision. Parmi les monuments de la ville, il faut noter la mosquée sunnite érigée en 1908.
À 35 km au sud-ouest de Vladikavkaz, se trouve la station thermale de Karmadon, à 1 500 m d'altitude.
Le célèbre écrivain Mikhaïl Boulgakov a vécu à Vladikavkaz de 1919 à 1921. Il arriva avec l'armée anti-communiste de Dénikine dans la ville. Il écrit ses premières œuvres à Vladikavkaz et ses pièces de théâtre sont jouées au théâtre de la ville. Jugé « blanc » il est chassé de la ville par les bolcheviks en .