Yves Thibault de Silguy est issu d'une famille bretonne. Il forme dans sa jeunesse un groupe informel d'amis, les Pélopides, dont Christian Noyer fait partie[1].
Il est « choqu[é] » par Mai 68, et participe aux contre-manifestations à Rennes[1]. Il est membre du Club de l'horloge en 1974-1975[3],[4],[5], dans le but de « redonner des idées à la majorité » présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing[6]. Il a ensuite « gliss[é] peu à peu vers l'extrême droite », avant de s'en éloigner « à temps »[1].
Yves-Thibault de Silguy (à gauche) et Jacques Santer lors du lancement de l'Euro à Bruxelles en 1998.
En 1999, à la suite d'une menace du Parlement européen de censurer la Commission Santer, du fait d'allégations de mauvaise gestion, il en démissionne avec les autres membres. Il poursuit sa carrière dans le groupe Suez en étant directeur général aux affaires internationales. À ce titre, il devient membre des conseils d'administration de M6 et de Vinci. Après le départ d'Antoine Zacharias de la tête de ce dernier groupe et de la crise qui en découle, il devient président de Vinci en , jusqu'en 2010 ; il bénéficie à ce titre de 6,5 M€ sur quatre années, auxquels s'ajoute une retraite-chapeau de 380 000 € par an[7] ; il reste administrateur de Vinci jusqu'en juin 2022[N 1].
Il est par ailleurs administrateur de LVMH depuis 2009[N 2].
Il est actuellement[Depuis quand ?] membre du conseil des affaires étrangères auprès du ministère et président du comité France-Qatar au sein du MEDEF International[9].
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 579, n. 2.