création du service de l’organisation des travailleurs coloniaux (SOTC) au sein du Ministère de la Guerre, en vue d'organiser le recrutement de main-d’œuvre dans les colonies 220 000 travailleurs sont acheminés en France : environ 75 000 Algériens, 35 000 Marocains, 18 500 Tunisiens, 5 500 Malgaches, 49 000 Indochinois. 37 000 Chinois, recrutés comme ouvriers civils, sont en réalité traités et administrés comme des coloniaux[2].
le Service de la main-d’œuvre étrangère (SMOE) est placé sous l’autorité du ministère de l’Armement d’Albert Thomas[2]. Des bureaux d'immigration et des centres d'hébergement sont installés aux frontières.
21 février : affrontement au bois des Caures[8]. Début de la bataille de Verdun (fin le 18 décembre)[9]. L’artillerie allemande pilonne les positions françaises sur un front de 12 km. Plus de 300 000 morts, environ 163 000 Français et 140 000 Allemands[10].
22 février-7 mars : la Voie sacrée entre Bar-le-Duc et Verdun achemine sur le front 190 000 hommes et 22 250 tonnes de matériels[11].
10 mars : ordre du jour du général Joffre après l'arrêt de l'attaque sur les deux rives de la Meuse ; « Vous serez de ceux dont on dira : ils ont barré aux Allemands la route de Verdun »[12].
6 mai : loi qui autorise le gouvernement à prohiber provisoirement par décret l'entrée des marchandises étrangères, loi prorogée successivement jusqu'au [19].
31 mai : loi sur la restriction du droit des sociétés à émettre des valeurs mobilières pendant la durée des hostilités et interdiction de principe pour l'inscription à la cote d'actions de sociétés étrangères. L'épargne doit se concentrer sur le financement de l'effort de guerre[21].
16-22 juin : la Chambre des députés se constitue en comité secret pour débattre de la situation militaire, de la bataille de Verdun et du contrôle parlementaire aux armées[23].
22 juin : les députés votent une résolution qui institue le contrôle parlementaire aux armées ; le 27 juillet, sur la proposition de Charles Chaumet, ils confient aux grandes commissions de la Chambre le contrôle du gouvernement au sujet de la guerre[24].
1er juillet : création d'un impôt sur les entreprises travaillant pour la défense. Contribution extraordinaire sur leurs bénéfices exceptionnels ou supplémentaires réalisés à compter du [1].
29 septembre : Blaise Diagne, député du Sénégal, obtient par une loi que les habitants des « quatre communes » soient soumis aux obligations du service militaire au même titre que les autres Français[37].
24 octobre, Verdun : les troupes françaises du groupement Mangin reprennent en quatre heures le fort de Douaumont et réoccupent jusqu’à Vaux tout le territoire conquis depuis huit mois par les Allemands[8].
31 octobre : décret du ministre de l'Intérieur Louis Malvy légitimant l'intervention des pouvoirs publics « lorsque l'arrêt d'une exploitation industrielle ou d'une entreprise de service public est de nature à compromettre la défense nationale »[39].
15 et 16 novembre : réunion à Chantilly (Oise), à l’initiative du général Joffre, d’une nouvelle conférence militaire interalliée pour arrêter le plan des opérations de 1917[9].
28 novembre-7 décembre : troisième comité secret de la Chambre des députés sur la question du commandement en chef, sur la situation qui serait faite au général Joffre et sur la guerre sous-marine[40].
30 décembre : réforme fiscale ; création de la taxe exceptionnelle de guerre, des taxes sur les spectacles et sur les spécialités pharmaceutiques ; augmentation les tarifs des contributions indirectes et de l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières (6%)[1]. Le taux de l'impôt sur le revenu passe à 10 %[43].
↑ ab et cFabienne Bock, Finances publiques en temps de guerre, 1914-1918 : Déstabilisation et recomposition des pouvoirs, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 284 p. (ISBN978-2-11-129410-3, présentation en ligne)
↑ a et bLaurent Dornel, « L’appel à la main-d’œuvre étrangère et coloniale pendant la Grande Guerre : un tournant dans l’histoire de l’immigration ? », Migrations Société, vol. 6, no 156, , p. 51-68 (présentation en ligne)
↑Guides illustrés Michelin des champs de bataille. Les Batailles de Champagne, Michelin & Cie, (présentation en ligne)
↑Philippe Diest, Le Nord-Pas-de-Calais et l'armée de 1871 à 1914 : le poids des infrastructures militaires : Nord-Pas-de-Calais, Presses Univ. Septentrion, , 348 p. (ISBN978-2-7574-2570-1, présentation en ligne)
↑Michaël Confino, « Anarchisme et internationalisme : Autour du Manifeste des Seize [Correspondance inédite de Pierre Kropotkine et de Marie Goldsmith, janvier-mars 1916] », Cahiers du Monde Russe, vol. 22, nos 2-3, , p. 231-249 (présentation en ligne)
↑Bertrand Blancheton, La mobilisation financière pendant la Grande Guerre : Le front financier, un troisième front, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 292 p. (ISBN978-2-11-129401-1, présentation en ligne)
↑Jean-François Condette, La Guerre des cartables (1914-1918) : Élèves, étudiants et enseignants dans la Grande Guerre en Nord-Pas-de-Calais, Presses Univ. Septentrion, , 502 p. (ISBN978-2-7574-2089-8, présentation en ligne)
↑ a et bLouis André et Patrick Fridenson, L’industrie dans la Grande Guerre : Colloque des 15 et 16 novembre 2016, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 560 p. (ISBN978-2-11-129432-5, présentation en ligne)
↑Patrick Fridenson, Une fiscalité de guerre ? : Contraintes, innovations, résistances, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 360 p. (ISBN978-2-11-129440-0, présentation en ligne)