25 janvier : René Lévesque déclare, devant l'Economic Club de New York, que « l'indépendance est inévitable » et fait un parallèle entre son projet et la lutte des États américains pour leur indépendance il y a 200 ans. Son discours est reçu plutôt froidement[2].
Février
6 février : René Lévesque est impliqué dans un accident mortel à Montréal. Il a heurté un piéton alors qu'il était au volant d'une voiture appartenant à sa secrétaire Corinne Côté. La victime, un clochard de 62 ans du nom d'Edgar Trottier, en état d'ébriété avancée, était étendu sur la route lors de l'impact[3].
22 février : en visite à Washington, Pierre Trudeau déclare que la séparation du Québec serait « un crime contre l'humanité»[7]. Jimmy Carter lui donne son appui tacite, mais déclare qu'il n'interviendra pas dans un débat de politique interne[8].
8 mars : début de la seconde session de la 31e législature. Le discours inaugural renouvelle la promesse qu'il n'y aura pas de souveraineté sans référendum. Les grands projets de la session sont entre autres l'adoption d'une Charte de la langue française et la création d'un nouveau régime d'assurance-automobile[10].
23 mars : Robert Burns dépose le projet de loi 2 sur le financement des partis politiques[11].
1er avril : Camille Laurin dépose le livre blanc sur la politique linguistique du gouvernement. Le français sera la seule langue officielle du Québec, l'accès à l'école anglaise sera limitée, les milieux de travail et les entreprises devront être francisés[13].
12 avril : Jacques Parizeau présente un budget d'austérité sans allègement d'impôt. Les recettes seront de 10,885 milliards de dollars et les dépenses de 11,5 milliards de dollars pour 1977-1978. Une taxe sur les vêtements d'enfants est décrétée[14].
Lise Payette présente son programme de l'assurance-automobile. Un régime étatique d'indemnisations corporelles y est proposé, de même que l'obligation pour l'automobiliste de souscrire une assurance responsabilité[15].
plus de 57 000 spectateurs se déplacent pour assister au premier match des Expos au Stade Olympique[16].
27 avril : Camille Laurin dépose le projet de loi 1 dite Charte de la langue française. Celle-ci confirme que seuls seront admis à l'école anglaise les enfants dont les parents ont entrepris ou complété leurs études primaires en langue anglaise au Québec et non ailleurs au Canada (clause Québec). L’Office de la langue française, créé en 1961, voit ses responsabilités augmentées, dont le pouvoir d'exiger des certificats de francisation de la part de toute entreprise établie au Québec. L'affichage commercial doit se faire uniquement en français[17].
24 au 27 mai : sommet économique de Pointe-au-Pic. Il réunit les représentants du patronat, des syndicats, des municipalités, des milieux coopératifs, du gouvernement et de l'opposition. Le dialogue est rouvert entre syndicats et patrons[22].
8 juillet : la commission fédérale sur les communications aériennes conclut que l'utilisation du bilinguisme ne serait pas dangereux[31].
12 juillet : après le retrait du projet de loi 1, le projet de loi 101 est déposé à l'Assemblée nationale. Il assouplit les dispositions de la loi 1 sur les entreprises et donne le droit aux Cris et aux Inuits de faire éduquer leurs enfants dans leur langue[32].
29 juillet : Pierre-Marc Johnson dépose le projet de loi 45, proposant une réforme du Code du travail. C'est la première loi anti-scab en Amérique du Nord[33].
26 août : les lois 101, 45 et 67 (sur l'assurance-automobile) sont adoptées[35].
29 août : grève et lock-out au journal Le Soleil. Le conflit durera près d'un an[36].
Septembre
4 septembre : le ministre de la Justice français Alain Peyrefitte est reçu à Québec. Il est le premier ministre français à parler de non-ingérence mais de non-indifférence de la part de son pays[37].
28 octobre : le ministre fédéral Francis Fox confirme que la GRC a perquisitionné illégalement dans les locaux du PQ en 1972 afin d'y voler la liste de ses membres[43].