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À l'ouverture de la guerre contre la Prusse, Albert Cambriels prend le le commandement de la 1re brigade de la division Grandchamp du 12e Corps d'Armée. Général de division le 25 août 1870, il est blessé le 1er septembre à Sedan par un éclat d'obus qui lui laboure le sommet du crâne. Après sa convalescence, il prend le commandement supérieur de Belfort et combat dans les Vosges.
Prisonnier sur l'honneur de l'Empire allemand au cours de la guerre de 1870, le général Cambriels s'évade et reçoit un nouveau commandement du gouvernement de la Défense nationale. Après guerre, s'indignant contre ces parjures, Otto von Bismarck rédige une circulaire flétrissant les autorités françaises qui autorisent des hommes ayant manqué à leur parole à servir de nouveau sous les drapeaux, circulaire qui rencontrent un certain écho dans les chancelleries européennes, ainsi qu'au sein même du corps des officiers français. Les généraux Cambriels et Barral (dans le même cas) sont convoqués devant l’Assemblée nationale pour s'expliquer sur leur comportement ; leur défense véhémente s'accompagne, pour Barral, d'un article publié dans Le Soir, et pour Cambriels d'un message dont il demande au ministère des Affaires étrangères qu'il soit diffusé à l'étranger. Scandalisé par cet étalage auquel les deux généraux se sont livrés sans l'autorisation de leur hiérarchie, le ministre de la Guerre Ernest Courtot de Cissey — lui-même ancien prisonnier de guerre — les accuse de placer leur honneur personnel au-dessus de l’autorité de l’armée. Dans une lettre du , le général de Cissey rappelle ainsi à l'ordre le général Cambriels : « Il importe d’ailleurs, en ce moment surtout, que les officiers généraux donnent l’exemple de la plus grande réserve et ne mettent pas, comme vous le faites, leur personnalité si fréquemment en jeu »[2].
Remis en disponibilité pour raisons de santé, il ne reprend du service qu'en 1872, comme inspecteur et est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le . Il reçoit le commandement de la 27e Division d'Infanterie en octobre 1873. En mai 1875, il est nommé commandant du 10e Corps d'Armée, puis en février 1879 du 13e Corps d'Armée.
Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le et passe dans le cadre de réserve en 1881.
Il décède le au château de Boaça à Alénya (Pyrénées-Orientales). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (58e division)[3].
↑Rémy Cazals, Les Audois. Dictionnaire biographique, Albert Cambriels, Rouffiac d'Aude, Association des amis des archives de l'Aude, Fédération audoise des œuvres laïques, Société d'études scientifiques de l'Aude, , 347 p. (ISBN2-906442-07-0), p. 91
↑Jasper Heinzen (trad. Emmanuel Roudault), « Une question d’honneur entre gentilshommes ? Les officiers français prisonniers et l’usage politique de la parole d’honneur pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871 », Revue d’histoire du XIXe siècle, , p. 107-122 (lire en ligne).
↑Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 94
Bibliographie
Sources contemporaines
« Cambriels (Albert) » dans Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Hachette, 1880, p. 350.Lire en ligne
Sources modernes
Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), « Cambriels, Albert » in Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN978-2-35077-135-9).