L'artillerie de la Garde impériale est constituée par les unités organiques d'artillerie de la Garde impériale de Napoléon Ier. Elle alignait un régiment d'artillerie à cheval, des régiments d'artillerie à pied et un service du train chargé notamment de l'approvisionnement des pièces en poudre et munitions.
De sa création jusqu'en 1813, l'artillerie de la Garde est commandée par le maréchal Mortier, duc de Trévise puis à partir de novembre 1813, par le maréchal Suchet, duc d'Albuféra.
La Garde consulaire est constituée par Bonaparte par un arrêté du par amalgame de différentes unités chargées de protéger les institutions et corps constitués républicains. C'est un corps « inter-armes » composé d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie — en l'occurrence une compagnie d'artillerie à cheval d'une centaine d'hommes levée parmi les guides auxquels elle est rattachée.
Par décret impérial du , quatre compagnies d'artillerie à pied sont incorporés dans l'artillerie de la Garde. Elles sont portées à huit en 1810, à neuf en 1812 et le tout organisé en un régiment. Le , le régiment est défini par Napoléon comme faisant partie de la Vieille Garde.
Pour être admis dans ce corps d'élite, il fallait sortir de l'artillerie de ligne, avoir six ans de service et mesurer 5 pieds 5 pouces (1,76 m)[8].
Train
Le train d'artillerie comprend six compagnies formant un bataillon en 1806. L'effectif passe à huit compagnies en 1812. Pendant les Cent-Jours, le train est réorganisé en un escadron de huit compagnies[9].
Équipement
Depuis la fin des années 1770, l'artillerie française est organisée selon le système mis en place par Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval. En 1803, à la suite des travaux d'études réalisés par le « Comité de l'artillerie », qu'il a institué le et présidé par le général François Marie d'Aboville, Napoléon décide de simplifier le système Gribeauval en limitant le nombre de calibres utilisés[10].
Artillerie à cheval
En 1815, l'artillerie à cheval aligne quatre compagnies équipées chacune de quatre canons de six livres et de deux obusiers.
Artillerie à pied
Commandement
Colonel général
Le colonel général de l'artillerie et des marins est le maréchal Mortier, duc de Trévise puis à partir de novembre 1813, le général Suchet, duc d'Albuféra[11].
Colonels commandants et majors commandants
L'artillerie de la Garde est placée sous les ordres d'un général de division qui porte le titre de colonel commandant ; l'artillerie à cheval, l'artillerie à pied de la vieille garde (créée en 1808), de la jeune garde (créée en 1813) ainsi que le régiment du train de l'artillerie sont chacune placées sous les ordres d'un général de brigade (ou d'un colonel) qui porte le titre de major commandant[12].
Le , le colonel Couin est promu général de brigade commandant l'artillerie de la Garde. Le , il passe colonel en second, de Lariboisière, fait général de division le même jour par l'Empereur, le remplaçant au commandement du corps. En 1811, le général de Sorbier succède à Lariboisière.
Le , Antoine Drouot est désigné par l'Empereur pour prendre le commandement du régiment d'artillerie à pied qu'il réorganise l'année suivante.
En 1813, l'artillerie de la Garde est commandée par le général de division Dulauloy (qui remplace de Sorbier); l'artillerie à cheval commandée par le général de brigade Desvaux ; l'artillerie à pied de la vieille garde commandée par le colonel Griois ; l'artillerie à pied de la jeune garde commandée par le colonel Henrion ; le régiment du train commandé par le colonel de Lignim[12].
↑Gustave de Pontécoulant, « Souvenirs militaires. Napoléon à Waterloo, ou précis rectifié de la campagne de 1815 », Paris, J. Dumaine, 1866, p. 180 et suiv.
↑Liliane Funcken et Fred Funcken, L'uniforme et les armes des soldats du Premier Empire - Tome 2 "de la garde impériale aux troupes alliées, suédoises, autrichiennes et russes", Casterman,
Diégo Mané, Les régiments d’artillerie de la Garde impériale sous le Premier Empire (1804-1815), Lyon, , 11 p. (lire en ligne).
Liliane Funcken et Fred Funcken, Les uniformes et les armes des soldats du Premier Empire : de la garde impériale aux troupes alliées, suédoises, autrichiennes et russes, t. 2, Casterman, , 157 p. (ISBN978-2-203-14306-7)
Jacques-Olivier Boudon, Napoléon et la campagne de France : 1814, , 368 p. (lire en ligne)