Les régiments qui composent la Moyenne Garde ont chacun leur tour intégré la Vieille Garde mais étaient toujours considérés comme faisant partie de la Moyenne Garde.
Grenadiers
À sa formation en 1804, un régiment a 2 bataillons de 8 compagnies, soit 1 620 hommes, auquel s'ajoute 1 bataillon de vélites de 950 hommes. En 1806, un second régiment est formé. En 1808, les deux régiments sont fusionnés en un seul. En 1810, lors de l’annexion de la Hollande, le régiment des grenadiers de la Garde royale hollandaise devient le 2e régiment des grenadiers à pied.
En 1815, il y aura 4 régiments de grenadiers à pied :
Les chasseurs se développent et se réorganisent d’une manière exactement parallèle à celle des grenadiers et, toujours aux mêmes dates. Ils recrutent en théorie dans l’infanterie légère alors que les Grenadiers recrutent dans l’infanterie de ligne.
Les cadres de la Jeune Garde viennent de la Vieille Garde, ses soldats sont les hommes les plus forts et les mieux éduqués des classes de conscrits disponibles.
Créées à 3 reprises sous le Premier Empire, ces unités furent constituées à partir de compagnies à cheval, transformées en compagnies de dragons à pieds. Rattachés aux grenadiers de la Garde impériale sans en faire partie, leur existence fut à chaque fois brèves et ils retournèrent au service monté dans leurs régiments d'origine.
Le régiment des Pupilles de la Garde est créé en août 1811 à partir des deux bataillons de vélites royaux hollandais (généralement des orphelins fils de soldats morts en service), ce corps comptera jusqu’à 9 bataillons. En 1813, il n’en aura plus que deux, les autres ayant été peu à peu incorporés dans la Jeune Garde à mesure de la formation des régiments de tirailleurs et de voltigeurs.
les chasseurs à cheval auxquels est rattaché l’escadron des mamelouks (d’origine égyptienne au début, mais au sein desquels, la proportion des français augmentera sans cesse ; à la fin de l'Empire, il ne restera guère plus d’une vingtaine d’authentiques mamelouks).
La cavalerie de la Garde étant presque anéantie en Russie, les régiments se reforment, mais on distingue maintenant au sein de plusieurs d’entre eux, des escadrons de Vieille Garde et des escadrons de Jeune Garde. De plus, 3 régiments d’éclaireurs armés de la lance sont formés, et rattachés, le premier aux grenadiers à cheval, le second aux dragons et le troisième aux lanciers polonais (les 2 premiers régiments d’éclaireurs sont d’ailleurs à recrutement français et le troisième à recrutement polonais).
En 1813, création de quatre régiments de gardes d’honneur, recrutés parmi les fils des familles nobles et bourgeoises de France, de Belgique, de Hollande et d’Italie. L'Empereur pousse ainsi ces jeunes qui ont échappé à la mobilisation, à entrer dans sa garde personnelle tout en s'équipant à leur frais.
2e régiment de chevau-légers lanciers, dits des lanciers rouges, créé en 1810, avec les hussards de la Garde hollandaise, comprenant huit bataillons (plus un escadron de dragons de la garde municipale de Paris à partir de 1813) : les quatre premiers bataillons de Hollandais appartiennent à la Vieille Garde, les suivants, de Français, à la Jeune Garde
À l’origine, en 1804, une seule compagnie d’artillerie à cheval figure dans la Garde. En 1806, est réorganisé le régiment d’artillerie à cheval de la Garde. Ce régiment est équipé pour l’essentiel de canons de 6 pris à l’ennemi.
En 1808, c’est le régiment d’artillerie à pied de la Garde qui est formé. Il est presque entièrement équipé de canons de 12. En 1812, un second régiment d’artillerie à pied de la Garde est formé.
L'artillerie prenant de plus en plus d'importance, les effectifs du train d'artillerie de la Garde ne cesseront d'augmenter jusqu'à la fin de l'empire. En 1806, il comprend un bataillon. En avril 1809, il passe à deux bataillons. En février 1810, le régiment est refondu en trois bataillons et en avril un 2e régiment est créé. En 1815, le train d’artillerie de la Garde est à un escadron de neuf compagnies dont une de la Jeune Garde.
Formée dès septembre 1803, l'unité des marins de la Garde impériale complète la Vieille Garde. Il s’agit d’un bataillon à cinq « équipages ». Une grande partie de la formation est anéantie en 1808 lors de la bataille de Bailén. En 1809, Il ne reste qu’un seul équipage. En septembre 1810, le corps des marins de la Garde est reformé en huit équipages. En 1815, dans la nouvelle Garde, on trouve pour le principe un équipage de 150 hommes. Le bataillon de marins de la Garde impériale, à terre, sert souvent dans l’artillerie.
La compagnie de sapeurs de la Garde (140 hommes) est créée en , à la suite du dramatique incendie de l'ambassade d'Autriche à Paris, pour faire le service des pompes dans les palais impériaux.
En 1813, elle passe à 275, puis à 400 hommes, dont la moitié de Jeune Garde.
En , le génie de la Garde est organisé en 1 bataillon à 4 compagnies, dont la première est de Vieille Garde.
En campagne, il remplit les missions habituelles d'une unité de génie.
Services
Bataillon d’instruction de Fontainebleau
Il est créé fin 1812 et forme des sous-officiers expérimentés aux régiments de la Jeune Garde.
Pontonniers
Une compagnie d’ouvriers pontonniers est rattachée en 1812 au régiment (le seul à l’époque) d’artillerie à pied. Il s'illustrera notamment lors de la Bérézina.
Service de santé
Le service de santé est dirigé par des hommes de talent, tels Larrey, Percy ou Desgenettes, mais dispose de moyens très insuffisants. De ce fait, l'amputation reste une médecine très répandue sur les champs de bataille face aux blessures graves, faute de soins de meilleure qualité.