Il commence sa carrière d'avocat à 19 ans en 1833 en s'inscrivant au barreau de Bruxelles. Comme avocat, il comptait avec Hubert Dolez, Pierre Sanfourche-Laporte, et Auguste van Dievoet parmi les plus brillants avocats en cassation de son temps.
Il figure dans la liste des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles en 1834[2] et est membre de son conseil d'administration. Il participe activement au développement de l'Université libre de Bruxelles sur base des méthodes du libre examen. Il est nommé agrégé à la Faculté de droit en 1838 en charge du cours d'économie politique et de statistique et devient professeur ordinaire en novembre 1844[3]. Il quitte l'enseignement en 1860.
Il s'est entretemps lancé dans la politique et, le 13 juin 1848, est élu député de Bruxelles à la Chambre des représentants dont il devient par la suite président de juillet 1859 à juillet 1860[4].
À la mort de son père en mars 1856, il prend sa succession au conseil communal de Bruxelles. Juriste éminent, il est nommé le 1er décembre 1869 échevin du contentieux[4] aux côtés de son ami Jules Anspach, bourgmestre de Bruxelles. Il reste à ce poste jusqu'en novembre 1873.
Peu avant son décès, il est élu en octobre 1880 bâtonnier de l'Ordre des avocats à la Cour de cassation.
À la suite de son décès à Bruxelles le 3 novembre 1880, il reçoit des funérailles officielles à l'église Notre-Dame du Sablon de Bruxelles et les honneurs militaires lui sont rendus avant d'être inhumé au Cimetière de Bruxelles à Evere[4].
Œuvres
Il met son talent d'écrivain pour célébrer l'héroïsme des Belges lors de la guerre des paysans, et son livre La Guerre des paysans (1798-1799) [1], Épisode de l'histoire belge (Bruxelles, 1863) garde tout son intérêt ainsi qu'un ouvrage consacré au château de Beersel.
Ardent homme politique libéral, défenseur de la cause d'un enseignement public, indépendant et laïc, et adversaire de l'ingérence omnipotente de l'Église dans le pouvoir civil, il écrivit aussi De l'incapacité civile des congrégations religieuses non autorisées (Bruxelles, 1867).
Il publia également un ouvrage juridique, Practyke criminele van Philips Wielant (Gand, 1872) et collabora à de nombreux journaux et périodiques tant politiques que juridiques (l’Observateur Belge, la Belgique judiciaire, la Gazette des Tribunaux belges et étrangers, la Libre Recherche…).
↑Léon Vanderkindere, " Liste des Fondateurs", dans : L'université de Bruxelles 1834-1884 . Notice historique, Bruxelles (P. Weissenbruch), 1884.
↑« Funérailles de M. Orts », L'Indépendance Belge, , p. 1 (lire en ligne)
↑ ab et c« Mort de M. Orts », L'Indépendance Belge, , p. 1 (lire en ligne)
↑Jules Garsou, Jules Anspach. Bourgmestre et transformateur de Bruxelles (1829-1879), Bruxelles, 1942, p. 99 : « Depuis l'an de grâce 1835, la Société des Douze réunissait des Bruxellois de distinction et se renouvelait par cooptation à chaque décès. On y banquetait plusieurs fois par an ; aux charmes de la table s'associait les joies de l'esprit. En vertu d'une décision prise le 16 décembre 1876, chaque membre, sous peine d'amende, devait y aller, aux prochaines agapes, tout au moins d'un quatrain. Au 248e banquet, donné le 20 janvier 1877, huit s'exécutèrent : Faider, Pardon, Lavallée, Auguste Orts, Eugène Anspach, Albert Picard, Émile De Mot, Jules Anspach ».