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En 107 av. J.-C., les Tigurins, en quête de riche butin, faisaient route vers Toulouse.
La bataille
En 107 av. J.-C., le sénat romain, pour défendre un peuple allié, lança une nouvelle campagne militaire sous le commandement du consulLucius Cassius Longinus et de ses légats, le consulaire Lucius Caesoninus et de Gaius Popillius Laenas (fils de Publius Popillius Laenas). Sous la conduite de Divico, les Tigurins infligèrent aux légions romaines une cuisante défaite, tuant le consul Longinus et massacrant la plupart de ses troupes. Les Romains restants sont sauvés par Laenas en se rendant. Les Tigurins exigèrent la majorité des fournitures de l'armée, prirent des otages et firent passer le reste de l'armée sous le joug[1].
Conséquences
Lorsque la nouvelle de la défaite romaine atteignit la campagne gauloise, plusieurs villes, dont Tolosa (Toulouse), se soulevèrent. L'année suivante, un autre consul, Quintus Servilius Caepio, marchait contre les forces rebelles gauloises et capturait Toulouse, s'appropriant ainsi l'Or de Toulouse (Aurum Tolosanum) du moins l'ont rapporté des auteurs antiques tel Strabon[2]. Une grande partie du butin "disparut" lors de son transfert à Massilia. En 105 av. J.-C., les Cimbres, les Teutons et leurs alliés Tigurins remportèrent une nouvelle victoire contre les Romains lors de la bataille d'Arausio.
Lors de la guerre des Gaules en 58 av. J.-C., le souvenir de cette bataille était encore présent dans les mémoires et restait un affront pour l'honneur de Rome. Après avoir écrasé les Tigurins sur la Saône, César, dont l'aïeul de son beau-père, L. Pison, lieutenant de Cassius, avait été tué avec lui lors de la bataille d'Agen, rapporta avec fierté dans son Commentaires sur la Guerre des Gaules : « Ces Tigurins (..) avaient tué le consul L. Cassius et fait passer son armée sous le joug. (..) César ne vengea pas seulement son pays, mais aussi sa famille »[3], puis vint la victoire totale contre les Helvètes à la bataille de Bibracte.
Au XIXe siècle, cette célèbre bataille, faussement située sur les bords du lac Léman, inspira de nombreux poèmes et tableaux patriotiques, comme Les Romains passant sous le joug (1858) de Charles Gleyre[1].
↑(fr + grc) Strabon (trad. François Lasserre), Géographie : Livres III et IV, Les Belles Lettres, (1re éd. 1966) (ISBN2-251-00312-6), liv. IV, 13
↑(fr + la) Jules César (trad. L. A. Constans), Guerre des Gaules (De bello gallico) : Livres I-IV, Les Belles Lettres, (1re éd. 1926) (ISBN978-2-251-01031-1), liv. I, 12