Un nouveau découpage territorial de la Seine-Maritime entre en vigueur à l'occasion des premières élections départementales suivant le décret du 27février 2014[1]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton élisent au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présentent en binôme de candidats. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour. En outre la totalité des conseillers départementaux est renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[3]. Dans la Seine-Maritime, le nombre de cantons passe ainsi de 69 à 35.
Le nouveau canton de Luneray est formé de communes des anciens cantons de Longueville-sur-Scie (23 communes), de Tôtes (21 communes), de Bacqueville-en-Caux (25 communes), de Pavilly (3 communes) et de Bellencombre (1 commune). Avec ce redécoupage administratif, le territoire du canton s'affranchit des limites d'arrondissements, avec 70 communes incluses dans l'arrondissement de Dieppe et 3 dans l'arrondissement de Rouen. Le bureau centralisateur est situé à Luneray.
Par le décret du , une partie de territoire de la commune de Saâne-Saint-Just est rattachée à la commune du Torp-Mesnil[4].
À l'issue du 1er tour des élections départementales de 2015, deux binômes sont en ballottage : Chantal Cottereau et Martial Hauguel (Union de la Droite, 36,3 %) et Stacy Blondel et Eric Golombek (FN, 30,49 %). Le taux de participation est de 53,94 % (13 883 votants sur 25 736 inscrits)[6] contre 49,48 % au niveau départemental[7] et 50,17 % au niveau national[8].
Au second tour, Chantal Cottereau et Martial Hauguel (Union de la Droite) sont élus avec 61,37 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 52,13 % (7 295 voix pour 13 416 votants et 25 734 inscrits)[9].
Le premier tour des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[10]. Dans le canton de Luneray, ce taux de participation est de 36,44 % (9 653 votants sur 26 490 inscrits)[11] contre 32,19 % au niveau départemental[12]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Chantal Cottereau et Vincent Renoux (Union au centre et à droite, 42,51 %) et Denis Bernaville et Stacy Blondel (RN, 25,43 %)[11].
Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,36 % au niveau national[13], 32,06 % dans le département[12] et 34,73 % dans le canton de Luneray[11]. Chantal Cottereau et Vincent Renoux (Union au centre et à droite) sont élus avec 68,45 % des suffrages exprimés (5 731 voix pour 9 206 votants et 26 504 inscrits)[11],[14],[15].
Composition
Le canton de Luneray comprenait soixante-treize communes entières à sa création[1].
À la suite de la création de la commune nouvelle de Val-de-Scie au , ainsi qu'au décret du , la rattachant entièrement au canton de Luneray[2], le canton comprend désormais soixante-douze communes entières.
En 2021, le canton comptait 35 128 habitants[Note 2], en évolution de +1,12 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
(Sources : Base Insee, population municipale à partir de 2013[16].)
Notes et références
Notes
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[5].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Article 4 de la loi du 17 mai 2013 modifiant l'article L 191 -1 du code électoral.
↑Décret no 2019-260 du 29 mars 2019 portant modification des limites territoriales de communes et de cantons du département de la Seine-Maritime.
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.