Située à 30 km au sud/sud-ouest de Reims, elle surplombe la Marne.
Le cadastre de 1832 cite au territoire : le Buisson rare, Fontinette, la Pelle-à-Four, les Leriens, Gourguilleuse, le Fontaine des pigeons, Sou-le-Bois, le Guette de Vandières, La Noue, le Terre aux oies, la Grande prairie, Les Arpents, l'Orme au bloc, l'Arpentiau, les Grillants, Vaurois, le Pointe de Cuisles, la Plate-Pierre, les Sablons, les Sables, le Trou du renard, le Moulin Carré, Binson, le Champs Buisse, la Croix Berton, Chemin de la Meule, Moulin de l'étang, le Pré et Moulin de Sablon, fontaine à Caillette, Henri à Plan, bois Cercelin, Trou de Cuiles, prés de l'Étang, coteau aux Reines.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, le ruisseau de Belval, le cours d'eau 01 de l'Étang du Moulin et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Au , Châtillon-sur-Marne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (39,3 %), cultures permanentes (25 %), forêts (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), zones urbanisées (2,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Ancienne carte avec les murailles de la ville, le prieuré de Binson.
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Le nom de la localité est attesté sous les formes « Castrum quoddam quod Heriveus, nepos Herivei quondam archiepiscopi, super fluvium Maternam tenebat… » (940) ; « Heriveus..… habens munitionem quam ædificaverat citra Maternam » (947) ; Castrum quondam Herivei, videlicet Castellionem (949) ; Catellio, Castellio (commencement du XIe siècle) ; Castillio (1090-1095) ; Castilio (1132) ; Chastellio (1215) ; Chastellon (1220) ; Chasteillon, Chastelon (vers 1222) ; Chastillon (1223) ; Chasteillon-sur-Marne (1231) ; Chatellon (1234) ; Chasteilon (1243) ; Castellio super Marne (1244) ; Castellio supra Maternam (vers 1260) ; Castilhio (vers 1263) ; Chateillon, Chastoillon, Chastilon (vers 1274) ; Chastillon-sur-Marne (1285) ; Chastillons (1296) ; Chatillon (1307) ; Castillon-sur-Marne (1324) ; Chasteillon-sur-Marne (1341) ; Chastillon-en-Champaigne (1437) ; Castellulum, Castelliolum (XVIe siècle) ; Chastillion-sur-Marne (1464) ; Montagne-sur-Marne (1794)[17].
Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».
Le village était autrefois fortifié. Les rues étroites et leurs tracés en attestent. Vers 948 - 950, le village fut assailli par Renaud; comte de Roucy[18].
C'est le fief historique de la maison de Châtillon qui furent de grands seigneurs de la Champagne, il devait auparavant appartenir aux comtes de Champagne, en 1082 Thibault I y séjourne avec sa famille[19].
Thibault III octroie un droit de commune aux habitants en 1231. Subissant de nombreux sièges, elle fut prise par Louis d'Outremer en 940 puis pillée en 1420 par les Bourguignons.
La ville de Châtillon fut brûlée en 1544 par Charles Quint et son château détruit. Il venait de se relever quand les calvinistes allemands venant au secours du Grand Condé prennent Châtillon et ravagent les rives de la Marne jusqu'à Dormans. Érigé en duché pour son frère par Charles IX, elle passe dans les mains des duc de Bouillon qui l'échangèrent contre la principauté de Sedan en 1642.
Époque contemporaine
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Montagne-sur-Marne[21], elle eut un de ses enfants guillotiné, le 24 germinal An II[22]. En 1811, création du nouveau cimetière, qui est toujours en service, il ne fut ceinturé d'un mur qu'en 1874. En 1814 et 1815 elle eut à souffrir des réquisitions des Russes et des Prussiens et dut héberger pendant trois mois un escadron de Cosaques. En 1832 la ville perdait quatre-vingt huit personnes du choléra et faisait tomber la population en dessous du millier d'habitants. Le choléra sévit encore en 1849 et 1854.
Pendant la guerre de 1870, la commune eut à héberger des troupes ennemies, trois mille hommes et cinq-cents chevaux pendant trois jours, puis une troupe d'occupation : un bataillon de Prussiens du 16 mai au 3 juin 1871. En décembre 1879, la température descendait à -22 °C et la Marne gelée fut franchissable en charrette pendant vingt jours.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2021, la commune comptait 618 habitants[Note 4], en diminution de 13,45 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La fête des cent trente ans de la statue d'Urbain II.Le village vu depuis la route, en contrebas.L'église vue depuis la porte du château.
Une statue du pape Urbain II est érigée sur la motte féodale qui portait le donjon du château. Dès 1876, l'archevêque de Reims, Benoît Langénieux, reprenant pour son compte une idée émise au congrès de Malines, mettait à l'étude le projet d'un monument destiné à la glorification d'Urbain II, le grand pape des croisades. Cinq années plus tard, le , Léon XIII proclamait la légitimité du culte immémorial rendu à Urbain. Le monument, dû à l'architecte Édouard Deperthes, a été construit en 1887 et fait 25 mètres de hauteur. Le , l'inauguration de la statue gigantesque d'Urbain II, due au sculpteur Louis Auguste Roubaud, sur le plateau de Châtillon-sur-Marne, où il naquit, donna lieu à des solennités imposantes : Mgr Freppel y chanta les gloires de l'illustre pontife devant le cardinal Benoît Langénieux qu'entouraient vingt évêques et une foule immense[35]. Il est à noter qu'un escalier intérieur permet d'accéder sous divers bras afin de pouvoir admirer le paysage[36]. Il est fermé depuis plusieurs années, en attendant des travaux pour créer une issue de secours[37]. Pour la fête de 2017, la statue a été rénovée et est visitable.
Eudes de Châtillon est né en 1042 dans le village. Il devient pape en 1088 sous le nom d'Urbain II. Il prêcha la 1re croisade en 1095 et est mort à Rome en 1099.
André Du Chesne, Histoire de la maison de Chastillon-sur-Marne, avec les généalogies et armes des illustres familles en France et des Pays-Bas, lesquelles y ont été alliées, Sébastien Cramoisy, (lire en ligne)
Ange Remy, Histoire de Chatillon-sur-Marne avec notice historique sur les hommes les plus illustres de la maison de Châtillon : Urbain II, Gaucher III, Gaucher V etc..., Reims, imp. E. Bugg, 1881.
J. N., Mathieu, A propos des châtelains de Châtillon-sur-Marne, dans : Mémoires de la Société d’agriculture, commerce, science et arts du département de la Marne, t. 107, 1992, p. 7-27.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:03 TU à partir des 144 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/05/2012 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Municipales à Châtillon-sur-Marne : José Pierlot brigue un nouveau mandat de maire : Le maire de Châtillon-sur-Marne se représente pour accompagner jusqu’au bout, les projets qu’il a initié dans le bourg », L'Union, (lire en ligne, consulté le )« e maire de Châtillon-sur-Marne José Pierlot, 64 ans, a décidé de briguer un second mandat ».