Après une enfance difficile (problèmes familiaux, placée en pension religieuse et un passage en maison de correction[1]) à Nice, Denise Fabre souhaite devenir hôtesse de l'air, mais, à l'issue d'un concours, elle débute, à l'âge de 19 ans comme speakerine sur les antennes de Télé Monte Carlo. À la même période, elle effectue quelques publicités[1].
À l'âge de 16 ans, elle décroche un petit travail en tant que dame de compagnie pour faire visiter l'arrière-pays niçois à l'épouse d'un couple américain. Pensant que ça ne serait pas intéressant mais que ça ne durerait que quelques semaines, elle accepte. Quand elle rencontre le couple, elle s'aperçoit qu'il s'agit de Walt Disney et son épouse, ce dernier étant à l'époque en repérages sur la côte d'Azur pour un film[1]. À la fin de leur séjour, ceux-ci veulent l'amener avec eux en Amérique mais, étant âgée seulement de 16 ans — (la majorité légale étant alors fixée à 21 ans), sa mère refuse.
Carrière médiatique
À Noël 1963, Denise Fabre arrive à Paris et rejoint la deuxième chaîne de l'ORTF comme speakerine. Parallèlement elle anime l'émission dominicale Télé Dimanche sur la première chaîne, devenant une animatrice reconnue de la télévision française.
En , Pierre Sabbagh devient directeur des programmes de la deuxième chaîne de télévision de l'ORTF et désire que son épouse, Catherine Langeais (speakerine sur la première chaîne), en présente les programmes. Denise Fabre et Catherine Langeais échangent alors leurs postes. Denise Fabre reste sur la première chaîne jusqu'au , date de la fin de l'ORTF et de son démantèlement.
Le , elle rempile pour être speakerine sur TF1 où elle reste jusqu'en 1992. Dans un contexte de travail plus rigide et normé que celui de nos jours, ses fous-rires en tant que speakerine lui valurent plusieurs mises à pied[2].
À la télévision, elle anime les émissions Télé-Dimanche (arrêtée en 1972), puis Restez donc avec nous le samedi et Au plaisir du samedi. Dans Restez donc avec nous le samedi, elle travaille avec Garcimore, magicien célèbre pour ses tours décalés et volontairement ratés.
En 1975, elle reçoit le prix de la meilleure présentatrice de télévision.
En 1976, Jean-Luc Lagardère l’engage sur Europe 1 ; elle y invite tous les matins des personnalités politiques qui viennent parler de tout… sauf de politique, et des artistes qui viennent s'exprimer sur autres choses que leurs arts.
À partir de 1993, elle retrouve la chaîne de ses débuts, Monte Carlo TMC, avec l'émission Boléro. Elle tient également une chronique dans France-Soir.
Toujours en 1993, elle est de retour sur TF1 et y présente Télévitrine, une émission de téléachat. En 2001, elle reçoit le 7 d'or de la meilleure animatrice pour l'émission Boléro sur TMC[3].
Depuis 2008, elle reste titulaire, sur TF1, mais on ne lui a pas proposé de projet depuis[réf. souhaitée].
Denise Fabre se présente sur la liste UMP, conduite par Christian Estrosi, aux élections municipales de 2008 à Nice. Elle figure en sixième position, comme représentante de la « société civile ». La liste l'emporte et Denise Fabre est élue conseillère municipale[4]. Elle devient dans la foulée adjointe au maire de Nice, chargée du rayonnement de la ville. Elle est reconduite après les élections de 2014[4].
Le , elle épouse le chef Francis Vandenhende. Elle l'aide dans son restaurant, La Ferme Saint-Simon à Paris, 7e arrondissement, jusqu'à la vente de celui-ci en 2007, puis dans leur second restaurant, Le Manoir de Paris, Rue Pierre-Demours à Paris 17e, qu'ils ouvrent en 1984[7]. Ils sont parents de jumelles, Olivia et Élodie, nées en 1980[8].
Denise Fabre, avec Albertine Gentou, Vivre aux éclats : Quarante ans de passions dans les coulisses de la télévision française, Michel Lafon, 2004, 260 p. (ISBN274990207X et 9782749902074).
↑Télé 7 Jours no 2679, semaine du 1er au , pages 34 et 35, article de Pierre Polloni : « Denise Fabre et Francis vous accueillent dans leur manoir gourmand ».
↑Thierry Le Luron, le miroir d'une époque, émission diffusée sur France 3 le .