La localité antique de Diodurum ne se trouve mentionnée que dans l’Itinéraire d'Antonin[1] sous la forme Dioduro, forme latine tardive issue du gauloisdivo-> dio- « divin », associé à duron à l'origine « porte », puis « marché enclos, place, forum », enfin « ville close, bourg »[2]. Il a donné le toponyme Jouars par évolution phonétique romane.
Histoire
Les origines de la cité gallo-romaine de Diodurum remonterait au Ier siècle av. J.-C. Elle fut habitée jusqu’au VIe siècle.
Évoqué dès le XVIIIe siècle, le site de Diodurum était connu dans les années 1950, mais ne fut véritablement fouillé qu'au moment des travaux de déviation de la route nationale 12.
Les fouilles liées aux travaux de la RN 12 sont à l'origine de la création de l'association pour la protection du site archéologique de Diodurum (APSAD)[4]. Son objectif est de réaliser un musée à ciel ouvert sur le site[5].
Vestiges
Les fouilles archéologiques effectuées entre 1994 et 1998, au titre de l’archéologie préventive ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges :
Depuis 2003, le site fait l'objet d'un programme de recherche archéologique sur le bâti cistercien et sur un quartier de l'ancienne cité antique[6].
Notes et références
↑Itinéraire d'Antonin, 384, 6. Itineraria Antonini Augusti et Burdigalense, éd. Otto Cuntz, Leipzig, 1929 (Itineraria Romana, 1) ; repr. Stuttgart, 1990 (ISBN3-519-04273-8).
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003, p. 142 et 156.
↑Ithe vient de Ayte, ou Ayta, qui serait un dérivé du celtique attegia signifiant « dépendance, baraque », Paris et Ile-de-France - Volume 49 - Page 135.
Yvan Barat, Bruno Dufay, Ingrid Renault, Carte archéologique de la Gaule. Vol. 78. Les Yvelines, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2007, (ISBN978-2-87754-189-3)
Olivier Blin, « Diodurum : l'agglomération antique de Jouars-Pontchartrain, dans les Yvelines », dans La France archéologique : vingt ans d'aménagements et de découvertes, Paris, 2004, p. 146-149
P. Brun, C. Marcigny, J. Vanmoerkerke (dir.), « Jouars-Pontchartrain (Yvelines). Extension spatiale et profondeur de temps : une question d'échelle », dans Une Archéologie des réseaux locaux. Quelles surfaces étudier pour quelle représentativité ? Actes de la table ronde des 14 et à Châlons-en-Champagne, Revue Les Nouvelles de l'Archéologie, no 104-105, Paris, 2006
Diodurum sur le site de l'ADRACHME (Association De Recherches Archéologiques et de Conservation Historiques du canton de Montfort l'Amaury et de son Environnement)