Rauranum ou Rarauna est le nom latin d'une agglomération gallo-romaine qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Rom, dans le département des Deux-Sèvres.
Ce vicus, agglomération secondaire du territoire des Pictons, était située entre Brigiosum (Brioux-sur-Boutonne) et Lemuno (Limonum) (Poitiers). L'agglomération antique de Rauranum s'étendait sur près de 40 hectares au sud du village actuel.
Le site aurait été choisi grâce à la présence d'une rivière, la Dive du Sud, et parce qu'il se trouvait à l'intersection de voies romaines, à une journée de voyage de Limonum (Poitiers). La voie allant de Limonum à Mediolanum Santonum (Saintes) était la plus importante, mais des voies se dirigeant vers l'est et vers le sud se rejoignaient à Rauranum. Par sa situation, le vicus (mansio ou mutatio) était une station du cursus publicus qui assurait un rôle de relais pour les attelages et d'hébergement pour les voyageurs[3].
Le site de Rauranum a été occupé du premier au IVe siècle apr. J.-C. L'agglomération s'est ensuite peu à peu déplacée légèrement vers le nord pour se fixer au Haut Moyen Âge (Ve siècle), sur l'emplacement du village actuel.
Carte du Sud-Est des Deux-Sèvres à l'époque gallo-romaine d'après la toponymie et l'archéologie.
La découverte et l'exploration du site
La première mention de vestiges archéologiques daterait de 1840[4], mais il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que soient lancées les premières fouilles de grande ampleur[5].
A la fin du XXe siècle (1995-1996), des prospections, des fouilles et des photos aériennes ont permis une meilleure reconnaissance du site en distinguant deux phases et trames d"occupation humaine. Un premier noyau urbain a été daté du Ier siècle un second noyau est daté des IIe et IIIe siècles
↑Gilbert Charles-Picard, La République des Pictons, dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 126e année, 3, 1982, p. 539-540, note 20 (en ligne)
↑Cf. Lary (Vice-Président de la Société de statistique des Deux-Sèvres), Mémoire sur la colonne milliaire de Rom, dans Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres, 5, Niort, Impr. L. Favre, 1840, p. 47-54 et particulièrement p. 48-49, (en ligne)