Eglal Farhi, née Eglal Zananiri le au Caire, en Égypte, et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une journaliste et enseignante franco-égyptienne. Elle sera par ailleurs directrice du club de jazz le New Morning à Paris.
Biographie
Elle est née Eglal Zananiri, d’une famille chrétienne d’Orient. La famille Zananiri a des origines qui remontent à des temps anciens, probablement au Ve siècle. Elle est élevée au Caire, mais passe ses étés d'adolescente à Alexandrie. Entre l’école religieuse et les mondanités cosmopolites de ses parents au sein de l’intelligentsia égyptienne, elle a connu l’insouciance d’une jeunesse dorée[1]. Elle passe son bac en 1939[2] car ses parents y tenaient et possède une licence en sciences sociales[3].
Lors d'une visite du roi Hussein de Jordanie, elle est âgée de 26 ans, elle rencontre le photographe français Pierre Boulat[4] qu'elle épouse et, à cette occasion, acquiert la nationalité française. Elle a une fille avec le photographe de Life[1]. Elle devient journaliste pour Images, un hebdomadaire égyptien de langue française publié entre 1929 et 1969[5]. En 1948, elle fait son premier séjour parisien, prévu pour durer quelques semaines[2], elle y restera un an.
En 1961, elle se remarie[6] avec Ibrahim « Berto » Farhi[7] (ar) ابراهيم فرحي, enseigne dans une école française au Caire et continue à travailler pour différents journaux. Conséquence de la guerre des Six Jours, Berto Farhi qui est juif, la famille doit quitter l'Égypte. Le journaliste Jean Lacouture et son épouse Simonne[8] les accueillent à Paris[2]. « Madame Farhi » trouve du travail au sein de la maison d'édition Le Seuil, puis au service d'information de l'ONU. Elle collabore aussi à Jeune Afrique. Berto Farhi est un des fondateurs, en 1970, du magazine Le Point[2] qu'il quitte en 1982 pour prendre sa retraite.
En 1977, elle se rend à Genève pour l'ouverture d’une salle de jazz, le New Morning, que dirigent ses beaux-fils, Daniel et Alain Farhi. Le club suisse ferme ses portes dans les années 1980[9]. Elle a alors la soixantaine[10], quand les deux enfants de Berto demandent à leur belle-mère de prendre la gérance[2] d'un New Morning qu'ils importent à Paris.
En 2010, Catherine Farhi[13], la fille cadette, met de côté son travail de professeur à Science Po[14] et prend la suite de sa mère à la direction de la salle.
L'Égypte que j'aime, raconté par Ibrahim Farhi, préfacé par Simonne Lacouture, légendé par Eglal Zananiri, photographié par Pierre Tétrel, Editions Sun[15],
Escale au New Morning, Eglal Fahri, Jean-Pierre Julien, Éditeur Gallimard (ISBN978-2-07257-297-5)[16].
↑Lacouture Simone, L'egypte que j'aime... préfacé par simone lacouture, raconté par ibrahim farhi, légendé par eglal nananiri, photographié par pierre tétrel., Editions Sun, 1972, in-4 Relié Pleine Toile Ecrue de l'Editeur Sous Jaquette Illustrée en Couleurs, 142 Pages., (lire en ligne)