Surnommé « The lion », il a été le premier géant du jazz à donner ses lettres de noblesse au vibraphone en tant qu'instrument soliste. Ses interprétations se caractérisent par une grande virtuosité. Il était aussi un habile pianiste (Piano Stomp en 1937 où il joue de l'instrument avec seulement deux doigts) et pratiquait aussi la batterie (Jack the Bellboy, 1940).
Biographie
Bien que né et élevé par sa grand-mère à Louisville, Lionel Hampton passe une bonne partie de sa jeunesse à Kenosha (Wisconsin) avant que sa famille ne déménage à Chicago en 1916. Dans les années 1920, alors qu'il n'est encore qu'adolescent, il apprend le xylophone grâce à l'enseignement de Jimmy Bertrand et découvre aussi la batterie.
En 1928, il devient le batteur du Chicago Defender Newsboy's Band un groupe d'adolescents de Chicago dont le leader était Major N. Clark Smith. En 1929, il arrive en Californie, étudie la musique à l'Université de Californie du Sud puis devient batteur des Dixieland Blue-Blowers. C'est alors qu'il participe à son premier enregistrement avec The Quality Serenaders, un groupe fondé au Quality Cafe et mené par Paul Howard(en). Il quitte rapidement ce groupe pour aller à Culver City où il jouera dans l'orchestre de Les Hite(en) au Sebastian's Cotton Club. C'est durant cette période qu'il commence à jouer du vibraphone.
En 1930, il rencontre Louis Armstrong avec lequel il enregistre le premier solo de vibraphone de l'histoire du jazz sur Memories of you. Il monte une formation au Paradise Ballroom à Hollywood et se voit consacré par la revue DownBeat « révélation de l'année ».
En 1940, il fonde sa propre formation qui connaît un succès immédiat et devient un des plus célèbres big band de l'époque, où se produisent Quincy Jones, Clifford Brown, Art Farmer, Dexter Gordon, Joe Newman, Illinois Jacquet et Charles Mingus. Puis il part durant 3 ans en Angleterre. En 1955 il apparaît dans le film The Benny Goodman Story. Il fait des tournées dans le monde entier et se produit avec son orchestre dans les plus grands festivals. Il se produit à l'occasion dans le cadre d'une petite formation nommée Inner circle. Il collabore activement avec la maison de disques Who's Whoin Jazz, puis crée une fondation à vocation immobilière la « Lionel Hampton Development fondation ». Il participe aussi à des campagnes électorales pour l'élection présidentielle américaine.
Lionel Hampton commence à être connu en Europe après-guerre grâce aux V-Discs destinés à remonter le moral des troupes pendant la guerre. Pendant cette période, le titre qui contribue le plus à son succès est Flying Home, enregistré en 1942.
Il considère le jazzman et vibraphoniste Dany Doriz comme son fils spirituel.
Hommages
Le festival de jazz de l'université de l'Idaho a été renommé « Lionel Hampton Jazz Festival » en 1985, en honneur de son engagement auprès des étudiants[3].
En 1985, dans son titre La Boîte de Jazz, composé comme un hommage aux grands jazzmen américains, le chanteur français Michel Jonasz mentionne le nom de Lionel Hampton[4].
Après son décès en 2002, André Waignein compose Tribute to Lionel à la mémoire d'Hampton, pièce pour orchestre d'harmonie et vibraphone solo.
Récompenses
National Endowment for the Arts - NEA Jazz Master : nomination et récompensée en qualité de Jazz Master en 1988[5] (N.B. : la plus prestigieuse récompense de la nation américaine en matière de jazz).
Discographie partielle
Lionel Hampton a enregistré de nombreux disques, dont[6],[7]
Lionel Hampton and the All Stars, en concert au Civic Auditorium, Pasadena, Cal. le . Hampton se trouve uniquement sur la Face 1 jouant avec les All Stars
Avec la chanteuse brésilienne Carmen Costa, c'est un album notable sachant que Lionel Hampton a peu enregistré dans ce style, il "modernise" son style dans le début des années 1960.