Il passe de là au Conseil d'État, où il reste jusqu'en . Promu alors sénateur, peu de temps avant la mort du duc de Padoue, son père, il est un des porte-paroles attitrés du gouvernement impérial, et fait plusieurs fois partie de la commission de l'Adresse.
Vice-secrétaire du Sénat en 1856, secrétaire en 1857, il est nommé ministre de l'Intérieur en : il occupe ce poste au moment de la deuxième guerre d'indépendance italienne. Il adresse alors aux préfets une circulaire ou il affirme « son dévouement sans réserve à la dynastie ». Il ajoutait que cette dynastie était « la clef de voûte de l'édifice social », et recommande aux préfets de s'attacher à prévenir et à dissiper les « préoccupations » que pourrait faire naître le départ de l'Empereur. Il contresigne les bulletins et les correspondances officielles de la campagne, ainsi que les décrets d'amnistie du 15 août suivant, et fait remise des avertissements donnés aux journaux. Aux mois de novembre, il abandonne son portefeuille à Adolphe Billault, pour raisons de santé, et reçoit, comme compensation, la Grand-croix de la Légion d'honneur.
Bien que le "Dictionnaire des Parlementaires français" de 1889 de Robert et Cougny indique que "le gouvernement du 24 Mai (1873) le nomma maire de la commune de Courson-Launay", il fut plus probablement élu maire de la commune de Courson-Monteloup lors des élections municipales de 1871. En effet, il est dénommé à cette fonction dès le mois de mai 1871 dans les registres d'état-civil et de ceux de délibérations de cette commune. Il était en fonctions lorsqu'il alla haranguer, le , à Chislehurst, le Prince impérial, au nom des fidèles du parti ; il fut, de ce chef, suspendu par M. Henri Limbourg, préfet de Seine-et-Oise.
Aux élections du , la même circonscription le réélit[6] à la Chambre ; il s'est présenté en même temps dans Seine-et-Oise ou il a été battu par M. Carrey, un des 363. Dans la législature de 1877-1881, le duc de Padoue vote contre les divers ministères de gauche qui sont appelés aux affaires ; il se prononce contre l'amnistie, contre le retour du Parlement à Paris, contre l'article 7, contre l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées, contre le l'établissement du divorce, etc.
Un assez grave incident est soulevé à son sujet en devant la Chambre des députés ; accusé d'avoir profité d'une double inscription de domicile pour voter deux fois, à Paris et à Rambouillet, Il est l'objet d'une demande de poursuites que l'Assemblée accorde. Mais le duc de Padoue bénéficie de l'amnistie du 14 juillet, et l'affaire n'a pas de suites.
Il meurt l'année suivante. Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris (26e division) auprès de son épouse Marie Marguerite Bruat, décédée en 1928.
Par son premier mariage et celui des deux sœurs d'Élise Françoise Joséphine Honnorez, Ernest Louis Henri Hyacinthe Casanova fut le beau-frère par alliance de Frédéric Joseph Barthélémy Lagrange, député du Gers et d'Auguste Elisabeth Joseph Bon-Amour de Talhouët-Roy, député puis sénateur de la Sarthe. En effet, le premier épousa le à Paris[18] Hortense Jeanne Augustine Honnorez (, Mons[19] - , Paris (1er arrondissement)[20]) et le second Léonie Marie Désirée Sidonie Honnorez (, Mons [21] - , château de Le Lude[22]) le à Ris-Orangis[23].
Veuf, il se remarie, en , avec Marie Marguerite Adèle Bruat (, Papeete[24]-1928) fille de l'amiral de France, Armand Joseph Bruat[25], et de Caroline-Félicie Peytavin ( - Aix-en-Provence † ), petite-fille paternelle de Joseph Bruat, juge au tribunal civil d'Altkirch, et maternelle de Jean-Baptiste Peytavin, receveur principal des douanes, et de Marie Thérèse Antoinette Espariat .
Biens possédés
Dans l'atlas cadastral parcellaire de la Belgique pour la province de Hainaut datant du XIXe siècle, Ernest Louis Henri Hyacinthe Arrighi de Casanova apparaît dans la liste des propriétaires pour les communes de Flobecq[26], de Ghlin[27], d'Hyon[28], de Mons[29], de Neufmaison[30], d'Ogy[31], de Silly[32] et de Sirault[33]. Ces biens lui proviennent très probablement de son premier mariage avec Élise Françoise Joséphine Honnorez, originaire de Belgique.
Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à une croix treillissée d'azur ; aux 2 et 3, d'or, à un sphinx de sable, couché sur une base de gueules, tenant un étendard turc à trois queues de cheval, posé en barre, de sable ; au chef des ducs de l'Empire brochant.[35],[37],[38],[39]
Ancêtres
Ascendance d'Ernest Arrighi de Casanova, duc de Padoue[40]
16. Antoine Baptiste Arrighi de Casanova
8. Jean-Thomas Arrighi de Casanova, Seigneur Arrighi de Casanova