Aide de camp du général Haxo, dont il épousa la veuve en 1843, Jean-Baptiste Vaillant le suit avec la Grande Armée. En 1812, il rencontre Napoléon à Marienwerder. Le , il est fait prisonnier à Kulm (aujourd'hui Chelmno en Pologne) avec Haxo et Vandamme. Libéré à la paix, il rejoint Napoléon pendant les Cent-Jours, combat à Ligny, puis à Waterloo, avant de participer à la défense de Paris, au cours de laquelle il est blessé.
Après la campagne de Belgique, à laquelle il participe avec le grade de lieutenant-colonel, il est de nouveau en Algérie en 1837, chargé de la direction des fortifications à Alger le en remplacement du colonel Thiébault[3]. Maréchal de camp en 1838, il est commandant de l’École polytechnique en 1839 et 1840, il est nommé ensuite à la direction des fortifications de Paris et accomplit un travail considérable.
Lieutenant-général en 1845, il sera aussi nommé inspecteur général jusqu'en 1848.
Deuxième République
Le général Vaillant reçoit, au mois de mai 1849, lors de l'expédition de Rome, le commandement des troupes du génie. L'habileté avec laquelle il dirige le siège de la ville éternelle lui vaut d'être fait grand-croix de la Légion d'honneur en juillet 1849 puis maréchal de France en décembre 1851.
Il est ministre de la guerre de mars 1854 à mai 1859. Pendant cinq ans jusqu'à son remplacement, il travaille à la réorganisation de l'armée et des récoltes militaires.
Membre du Conseil privé, il est major général de l'armée d'Italie en 1859 contre les Autrichiens.
Il participe à la bataille de Solférino le 24 juin 1859. Il signe, le de cette même année, la suspension d'armes qui précède l'armistice de Villafranca. Il prend ensuite la tête de l’armée d'Italie qu'il commande jusqu’en mai 1860.
Il démissionne du Ministère des Beaux-Arts à l'avènement du Ministère Émile Ollivier. Néanmoins, il conserva, après le 4 septembre 1870, ses fonctions de président du comité de défense pourtant délivrées par l'empereur déchu. Cependant, lors d'une tournée aux fortifications, ayant été pris un instant pour un espion prussien, il quitta Paris et se retira dans les Deux-Sèvres, où il reçut l'ordre de quitter la France (22 octobre 1870). Il se réfugia en Espagne à Saint-Sébastien (septembre 1870), obtint de pouvoir rentrer en France (mars 1871), et se retira à Dijon et fit plusieurs legs à sa ville natale[4].
En 1872, il légua également à la commune de Nogent-sur-Marne sa propriété, dévastée par les bombardements prussiens. C'est sur ces terrains qu'a été construite l'actuelle mairie[5].
Grand maréchal du Palais, ministre de la Guerre, puis ministre de la Maison de l'empereur, le maréchal Vaillant a été l'un des dignitaires du Second Empire les plus décorés. Il lègue ses décorations à sa ville natale[6].
Écartelé: au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or; au 2, de gueules, à une tour d'argent, ouverte et ajourée de sable; au 3, de gueules, à un croissant d'argent, surmonté d'une étoile du même ; au 4, d'azur, à deux clés d'or, passées en sautoir. (en commémoration de l'expédition de Rome en 1849)[7]
Éric Anceau, « Jean-Baptiste-Philibert Vaillant » in Les ministres de la Guerre, 1792-1870, Presses universitaires de Rennes, 2018, pp. 435-442. Lire en ligne
Anne de Chefdebien (dir.), Laurence Wodey (dir.), Michael Autengruber, Nicolas Botta-Kouznetzoff, Laure Chabanne, Luciano Faverzani, Jean-Christophe Palthey et Patrick Spilliaert... (préf. Général d'armées Jean-Pierre Georgelin, grand chancelier de la Légion d'honneur), Écrins impériaux : Splendeurs diplomatiques du Second Empire, Société des amis du musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, (1re éd. 2011), 228 p., 222 x 280 mm (ISBN978-2-901644-17-0 et 2-901644-17-1), Voir plus particulièrement les chapitres "L'écrin du maréchal Vaillant", p. 16-20 et "Diplomatie et protocole sous le Second Empire", p. 21-30.
Un président, un maréchal, un régiment (27e RI) : ou 70 ans de phaléristique, Dijon, Musée de la Vie Bourguignonne, (1re éd. 2001), 192 p., 165 x 232 mm (ISBN2-911404-76-9), Voir plus particulièrement la partie consacrée au "Maréchal Vaillant (1790-1872)", p. 81-149