Fils de Pierre-Joseph Basté et Louise-Thérèse Grangé, Pierre-Eugène Basté naît rue Beautreillis à Paris. Il fréquente l'école mutuelle puis le collège Charlemagne. Ses études terminées, il commence à travailler dans une maison de banque qu'il quitte pour commencer une carrière littéraire. À 17 ans, il se retrouve à faire jouer sur les petits théâtres du boulevard du Temple des vaudevilles qu'il signe de son second prénom, Eugène et du patronyme de sa mère. Il devient l'auteur favori du théâtre des Funambules et du spectacle de Mme Saqui. Il est alors surnommé le « Scribe du boulevard du Temple ». Son succès fait que Mme Saqui se l'attache à titre exclusif. Grangé sera pendant un an ou deux l'auteur unique et très bien rémunéré de son théâtre.
Il va durant sa carrière aborder tous les genres : comédie, vaudeville, drame, féerie, revue de fin d'année.
Eugène Grangé est également chansonnier et goguettier. Il participe aux dîners chantants mensuels des Gnoufs-Gnoufs créés en 1858. Puis, en , sur l'invitation et sous le patronage de son ami Clairville, il rejoint la quatrième société du Caveau[3], dont il devient membre titulaire. Il en sera élu sept fois président (en 1868, 1872, 1874, 1877, 1880, 1882 et 1884).
Fin 1879, Louis-Henry Lecomte évalue la production de Grangé à pas moins de 350 pièces de théâtre et environ 300 chansons qui sont insérées dans le périodique Le Caveau[4]. À ces chansons s'ajoutent 72 toasts en vers qu'il a prononcé comme président du Caveau. En 1881, il écrit l'avant-propos de présentation du recueil de chansons de son ami Henri Fénée, comme lui membre du Caveau[5].
Marié à Sophie-Jenny Dubois, il meurt à son domicile au no 54 de la rue Saint-Lazare à Paris.
1881 : Les Deux Roses, de Clairville, Victor Bernard et Eugène Grangé
Notes et références
↑Acte no 314 (vue 11), registre des décès de 1887 pour le 9e arrondissement sur les sites des Archives numérisées de la Ville de Paris.[lire en ligne]
↑Dictionnaire et album des Basses-Pyrénées, Libr. Flammarion, , VII-523 p., in-octavo ill. + table des ill.).
↑À propos de la participation de Grangé à la Société du Caveau, voir l'article Une gracieuseté de l'Illustration dans La Chanson illustrée n°66, 1870, p.2.