Dirigé par le libéral francophone Charles Michel, il prend de facto la suite du gouvernement Michel I, dont il constitue un remaniement par redistribution des portefeuilles laissés vacants par les nationalistes flamands qui y siégeaient. Il rassemble une coalition minoritaire entre les libéraux francophones, les chrétiens-démocrates et les libéraux flamands.
Ce gouvernement démissionne cependant le après avoir été menacé par une motion de censure déposée à la Chambre par l'opposition. Le gouvernement est alors chargé des affaires courantes jusqu'aux élections législatives du 26 mai 2019 et à la mise en place d'une nouvelle majorité.
Le , le Premier ministre indique « prendre acte » du départ de la N-VA, après que celle-ci a menacé de se retirer de la majorité si Charles Michel se rendait à Marrakech afin de souscrire au Pacte mondial sur les migrations. Les cinq membres du gouvernement issus du parti nationaliste flamand (trois ministres, tous régaliens, et deux secrétaires d'État) remettent leur démission le lendemain. Leurs compétences sont redistribuées entre les ministres et secrétaires d'État des trois autres formations[1].
La Chambre des représentants adopte le une motion présentée par le Parti socialiste (PS) demandant au Premier ministre qu'il soumette aux parlementaires un nouveau programme et sollicite un vote de confiance[2].
Le , sous la menace d’une motion de méfiance déposée par le Socialistische Partij Anders (SP.A), le Parti socialiste et co-signée par Ecolo et Groen, Charles Michel annonce sa démission devant la Chambre des représentants[3]. Il se rend aussitôt auprès du roi Philippe afin de formaliser cette décision, mais le monarque « suspend sa décision » afin de mener une série de consultations[4]. Le souverain accepte trois jours plus tard la démission du gouvernement et le charge de l'expédition des affaires courantes[5].
À la suite des élections législatives du 26 mai 2019, aucun gouvernement n'est formé à l'ouverture de la 55e législature. La coalition en affaires courantes ne dispose plus que de 38 députés sur 150, soit 25,3 % des sièges de la Chambre des représentants.
Charles Michel est nommé au cours de l'été 2019 comme nouveau président du Conseil européen. Devant prendre ses fonctions le 1er décembre, il quitte le gouvernement le afin de pouvoir se préparer à son nouveau poste. Il est alors remplacé par Sophie Wilmès qui continuera à gérer les affaires courantes le temps qu'un gouvernement de plein exercice se mette en place ; le gouvernement Michel II est alors remplacé par le gouvernement Wilmès I, qui n'est qu'une reconduction, à quelques différences près, de l'équipe en place[6].
Ministre de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste (Chargé de la Simplification administrative, de la Lutte contre la fraude sociale, de la Protection de la vie privée et de la Mer du Nord)
Ministre de l'Emploi, de l'Économie et des Consommateurs (Chargé du Commerce extérieur, de la Lutte contre la pauvreté, de l'Égalité des chances et des Personnes handicapées)
↑« Le Roi a accepté la démission des ministres et secrétaires d'Etat N-VA : voici le nouveau casting du gouvernement », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La motion pour demander la confiance du Parlement approuvée », lavenir.net, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Pierre Stroobants, « Le premier ministre belge Charles Michel annonce sa démission », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Charles Michel s'est rendu chez le Roi, qui tient sa décision en suspens: les vidéos », Radio-télévision belge de la Communauté française, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le Roi Philippe accepte la démission de Charles Michel, la Belgique est officiellement en affaires courantes », Radio-télévision belge de la Communauté française, (lire en ligne, consulté le ).