Le jazz vocal est un sous-genre du jazz, où la voix prédomine au sein de la composition. Il est ainsi fréquemment opposé au jazz instrumental, où prédomine le jeu des musiciens. Les parties chantées peuvent consister en du chant clair, mais aussi comprendre du vocalese ou du scat[1]. Ces techniques vocales sont regroupées sous la notion de chant jazz[2].
À la fin de la Prohibition aux États-Unis émerge le courant swing, plus dansant et joué par des big bands comme ceux de Count Basie, Benny Goodman, Duke Ellington, Jimmie Lunceford, Glenn Miller ou encore Artie Shaw. De nombreux chanteurs de jazz de l'après-guerre ont débuté avec ces groupes. Alors que le swing s'éteignait peu à peu, le nombre de big bands se réduisit et avec lui le nombre de chanteurs qui leur étaient associés ; ceux-ci tentent le plus souvent d'entamer une carrière solo. Le bebop, plus libre et créatif, provoque l'émergence de chanteuses comme Ella Fitzgerald. Elle fait de la voix un instrument à part entière, grâce à des jeux de timbres, de registres et de tessitures.
Le jazz vocal a essentiellement été un phénomène populaire et la frontière avec la pop est parfois mince. Certains artistes ont toutefois fait usage du chant jazz à des fins d'expérimentation et ont développé des styles avant-gardistes (souvent apparentés au free jazz), comme Jeanne Lee ou Patty Waters.